October 9, 2025

Alcoolisé, il assène un coup de poing au gendarme : l’individu absent à son procès écope de 18 mois de prison ferme

l’essentiel
Le procès du mis en cause s’est déroulé en son absence, devant le tribunal judiciaire d’Agen mercredi 8 octobre.

“Ça devrait être une évidence pour lui de comparaître pour se défendre. C’est très désagréable, j’en tiendrai compte dans mes réquisitions”, avertit le procureur de la République. Sans explications plausibles, l’absence d’un prévenu lors de son procès n’est généralement pas du goût de la justice. Dans une salle d’audience dépourvue de silhouettes sinon celles des magistrats, un individu de 39 ans poursuivi pour violences sur un militaire de la gendarmerie et refus de se soumettre aux vérifications tendant à établir un état alcoolique, a été jugé mercredi 8 octobre devant le tribunal judiciaire d’Agen. Les faits auxquels le mis en cause a donc décidé de ne pas répondre, se sont déroulés dans la nuit du 9 avril durant laquelle une patrouille de la brigade de Marmande a été engagée dans un appartement Tonneinquais, afin d’éconduire un homme manifestement alcoolisé refusant de quitter le logement de sa voisine.

Vraisemblablement dérangé par le fait d’être sorti de son sommeil par les forces de l’ordre, l’homme initialement assoupi dans le canapé a assené un coup de poing au visage de l’un des gendarmes, vociférant : “je vais tirer”. L’assaillant a été interpellé dans la foulée et une plainte a découlé de cette intervention musclée. Loin d’être apaisé en garde à vue, le mis en cause s’est une nouvelle fois montré violent envers un militaire, en plus de s’opposer à l’exercice de l’éthylomètre. 0,51 milligramme par litre d’air expiré sera finalement relevé le lendemain matin, soit plusieurs heures après son placement en cellule de dégrisement. “Cela permet d’imaginer son état d’ivresse au moment de l’interpellation”, analyse le représentant du ministère public.

Antécédents judiciaires

Les images extraites des caméras piétonnes des agents auraient permis de corroborer leurs versions des faits. “Elles montrent que le gendarme s’est montré bienveillant envers lui, sans chercher à le brusquer. Cet homme a un véritable problème avec la violence. Il est entré dans la délinquance à 15 ans, avec une incarcération immédiate, dès sa première peine. Il a expliqué en garde à vue avoir peur de l’incarcération, ça ne semble pas être vraiment le cas puisqu’il ne s’est pas présenté aujourd’hui”, réagit le magistrat du parquet.

Dix-huit mois de prison ferme ont été ordonnés par le tribunal à l’encontre du Tonneinquais, qui devra indemniser la partie civile à hauteur de 500 euros au titre de son préjudice moral. Au cours de ces deux dernières décennies, le trentenaire a été condamné à 13 reprises. Ce dernier avait passé plusieurs mois en détention provisoire entre 2023 et 2024, pour des violences suivies de mutilations. Il avait été placé sous contrôle judiciaire depuis.

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