Pavel Sivakov, le très prometteur coéquipier français de Tadej Pogacar, s’est livré en toute franchise ce mardi 11 novembre sur sa progression plus lente qu’attendue et les raisons qui l’ont mené à cette déception.
Présenté comme un immense espoir du cyclisme mondial, Pavel Sivakov n’a pas atteint le potentiel que certains lui décelaient. L’Occitan, d’origine russe, s’interroge dans une interview à Cyclingnews sur les raisons qui ont vu sa progression plafonner plus tôt que ce qui était attendu. “2019 est l’année où je me révèle, puis il y a eu deux, trois années où je ne me suis pas développé comme je l’aurais voulu”, avoue le Français.
D’Ineos (ex-Sky) à UAE, de Christopher Froome à Tadej Pogacar en passant par Geraint Thomas, Sivakov a épaulé certains des plus grands cyclistes du millénaire dans leurs quêtes de succès. Il a toujours rempli ce rôle, mais s’est montré en retrait lors de la conquête de la Grande Boucle 2025 par son coéquipier champion du monde. “Le Tour a été une grosse déception pour moi. Je voulais être avec les gars et en forme, mais je me faisais lâcher dès la première montée. C’était dur mentalement parce que je sais que je suis meilleur que ça”, explique Sivakov.
Un cyclisme à l’évolution plus rapide
Un échec que le coureur lie à un potentiel surmenage qu’il s’est imposé. “J’avais vu Christopher Froome et Geraint Thomas en faire toujours plus. J’étais le petit jeune et je voulais faire pareil”, se rappelle-t-il. “J’ai commencé à trop stresser, à être trop strict sur le régime, et même à trop tomber. C’est devenu un cercle vicieux”, considère-t-il avec le recul. Pour lui, le cyclisme a changé après la pandémie de Covid et depuis, “certains se développent très vite”. Contrairement à ces profils, comme Remco Evenepoel ou plus récemment son coéquipier Isaac Del Toro, Sivakov qualifie son “évolution professionnelle de plus lente et plus longue”.
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Malgré ce contretemps, il reste confiant : “Je continue de progresser d’année en année et mes chiffres s’améliorent. Je pense sincèrement que j’entre dans mes meilleures années”, a déclaré celui qui arrive en fin de contrat l’année prochaine. “J’ai toujours des ambitions et je veux gagner”, promet-il, assurant ne pas se contenter du rôle de domestique et vouloir aussi jouer sa carte personnelle par moments.