Le marché automobile d’occasion garde une dynamique soutenue. Les modèles recherchés partent vite, souvent avec une faible décote. Pour les vendeurs, particuliers comme garages, la demande reste bien réelle. Reportage à Auch.
À Auch, le marché automobile d’occasion sembler afficher une santé solide. Professionnels et particuliers en témoignent, les modèles bien ciblés s’écoulent rapidement, parfois avec une décote surprenamment faible. Rencontre avec un garage indépendant qui revendique “de très bons résultats” et un particulier dont les deux véhicules se sont vendus en quelques jours.

Dans son atelier de la route de Tarbes à Pavie, Jordan Fandino, patron de Fandino Automobile, voit défiler des acheteurs déterminés.
“Les gens arrivent avec un budget, entre 8 000 et 12 000 €. On vend ce que les clients recherchent : Clio, 208, Captur…”
L’ancien chef des ventes en concession a fait de l’accessibilité son créneau. “En concession, à 20 000 ou 30 000 €, c’est compliqué pour beaucoup. C’est pour cela que j’ai décidé de me mettre à mon compte”.
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L’indépendant mise sur la sélection des véhicules. Il les achète “au cas par cas, surtout pas en lot”, et évite les motorisations connues pour leurs problèmes de fiabilité. Son entreprise familiale, un mécanicien, son fils en alternance, sa femme au secrétariat, a trouvé son public.
“On sait acheter, on sait bien acheter. On prend des voitures fiables, bien entretenues, et avec ça, on vend.”
Voiture vendue en quelques jours
Chez les particuliers aussi, on partage le sentiment d’un marché de l’occasion solide. Il y a quinze jours, Philippe P. a mis en vente la voiture de son fils, une Audi Coupé TTS de 76 000 km.
“Il l’avait achetée 38 000 €. Cinq ans plus tard, on l’a vendue 31 750 €. La décote est faible, bien qu’il ait peu roulé.”
L’annonce a été publiée sur deux grandes plateformes. “Sur Le Bon Coin, j’ai eu des contacts… surtout des pros, qui voulaient la racheter et la revendre avec leur marge. Sur La Centrale, c’est différent, les contacts étaient plutôt de particuliers. Les messages ont été nombreux et une semaine plus tard, la voiture était vendue, ici à Auch.”
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Il y a quelques mois, Philippe P. a également vendu un utilitaire de la même façon. Le véhicule est parti en à peine trois jours.
“Mais ça dépend des voitures”, tempère-t-il.
Pas encore à l’électrique
Pour le particulier, la réussite de sa vente résulte autant de l’état du véhicule que de l’évolution du marché. “Depuis deux ou trois ans, les prix augmentent. Aujourd’hui, c’est le prix du marché qui compte. Alors qu’à une époque, c’était la cote Argus que l’on prenait en compte.”
Du côté du professionnel, l’occasion reste l’essentiel de l’activité. Fandino Automobile revendique une clientèle qui dépasse largement Auch. “On a des clients de Pau, Bordeaux, Toulouse, Bayonne… On publie nos annonces sur les réseaux, ça aide.”
Pas question, pour l’instant, de se lancer dans l’électrique. “On reste sur le thermique. C’est un choix, peut-être que l’on évoluera dans quelques années.”
Au final, dans la capitale gersoise, le marché de l’occasion apparaît solide et fluide : les modèles populaires partent sans problème et les transactions peuvent être rapides, chez les professionnels comme de particulier à particulier.

