Jeudi 28 août, deux adolescentes ont été retrouvées mortes près des rails dans un tunnel de la commune de Lormont, près de Bordeaux (Gironde). Les circonstances exactes de leur disparition restent floues. Une enquête est en cours pour tenter d’éclaircir le scénario du drame. L’hypothèse accidentelle est privilégiée.
Jeudi 28 août au petit matin, deux corps sans vie ont été retrouvés près des rails, dans un souterrain de Lormont, près de Bordeaux (Gironde).
Les victimes, rapidement identifiées, sont deux jeunes filles. Si les causes précises restent encore à déterminer, l’hypothèse accidentelle reste la plus probable, selon la police de Bordeaux.
Retrouvées par la famille
Les deux victimes étaient deux amies, toutes deux collégiennes en classe de 3e dans un établissement de la commune de Lormont : Selma, 14 ans et Sire Yolanda, âgée de 15 ans.
Mercredi 27 août, dans l’après-midi, les deux adolescentes ont fugué de chez elles, sans laisser aucune indication. Dans la soirée, alors que les familles n’avaient toujours aucune nouvelle, leur disparition a été signalée au commissariat de Bordeaux.
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La famille de Selma, qui a retrouvé les corps dans la nuit, a témoigné auprès de Sud Ouest. Dans la nuit, elle a reçu une photo, envoyée par une amie de Selma, sur laquelle on aperçoit la jeune fille à l’entrée du tunnel.
Grâce à cet indice, la famille est parvenue à localiser le lieu et s’est rendue dans la foulée rue Mireport. C’est le père de la jeune fille qui a retrouvé et a pu identifier les corps, aux environs de 5 h 30 du matin.
Possiblement percutées par un train
“Selma et ses copines avaient l’habitude de se promener par ici. Nous habitons le quartier. Mais c’est la première fois qu’elle allait dans ce tunnel”, a expliqué Clarisse, la demi-sœur de Selma au journal régional.
Ce que les deux amies faisaient dans le tunnel, si près des rails ou encore comment elles sont décédées, aucune information ne peut le préciser avec certitude. Pour autant, la piste d’une mort accidentelle est privilégiée.
Les jeunes filles se trouvaient à pied lors de l’accident, aucune trace de véhicules n’ayant été retrouvée par la police. Les victimes ont probablement été renversées par un train qui passait sur les rails. D’autant plus que les témoignages des riverains attestent du manque de sécurité du lieu. Une seule barrière métallique limitait l’accès aux rails.
Enquête en cours
“Les circonstances, y compris l’heure du décès, restent à déterminer, et ce d’autant qu’aucun conducteur de train n’a signalé à ce stade cette percussion, qui n’a pas nécessairement été frontale”, précise le procureur de la République de Bordeaux dans un communiqué.
Néanmoins, une source proche du dossier a déclaré à l’AFP qu’il était tout à fait possible que les jeunes filles aient été happées par un train sans que le conducteur ne s’en aperçoive. De son côté la SNCF a indiqué qu’elle “ne s’exprimera (it) pas”.
Une enquête sur les causes de la mort a été immédiatement ouverte et confiée au commissariat de police de Bordeaux. Une cellule d’écoute psychologique “au profit des familles des deux jeunes filles” a été mise en place, a précisé le parquet.