Écartée du 7e tour de la Coupe de France malgré sa victoire face à Lavaur le 25 octobre, suite à la décision de la Commission régionale des règlements et mutations, l’US Pibrac est sous le choc. Claude Cervantes, un des co-présidents de l’USP commente cette décision et confirme que le club fait appel de la décision.
À l’issue d’un parcours héroïque qui avait vu l’US Pibrac (R2) accéder pour la première fois de son histoire au 7e tour de la Coupe de France, après une victoire aux tirs au but à Lavaur (3-3, 4-3 t.a.b.) le 25 octobre dernier, la douche froide est tombée pour le club du co-président Claude Cervantes qui ne se mesurera pas aux pros du Rodez AF (Ligue 2). En effet, le Lavaur FC a obtenu gain de cause après avoir déposé une évocation concernant la qualification d’un joueur pibracais. Par décision notifiée aux deux clubs le mercredi 5 novembre, la Commission régionale des règlements et mutations a donné match perdu à l’US Pibrac.
Une décision que Claude Cervantes, l’un des co-présidents de l’USP (avec Damien Alonso et Cyrille Blanchardon) a bien voulu commenter.
Une erreur humaine assumée
« Nous voulons montrer notre bonne foi et surtout démontrer qu’il y a quelques problématiques informatiques liées au mode d’utilisation du logiciel mis à notre disposition, dans lequel l’erreur humaine est absolument possible. Ça a été notre cas. Dans le cas d’un joueur arrivant d’un pays étranger, on a besoin d’un certificat international de transfert (CIT), même dans le monde amateur. » Et Claude Cervantes de poursuivre : « La personne qui s’occupe des licences, un bénévole en plein mois de juillet, à moitié en vacances, à moitié au boulot, qui vient dans la semaine, ne sachant pas que le joueur venait d’un autre pays, a fait une demande classique. La licence a été validée. Il n’y a eu aucun problème en championnat, puis Lavaur est arrivé. »
Le club fait appel
« Nous sommes tous frustrés, on ne comprend pas, on va dire que nous sommes un peu chafouins. Après une réunion hier (mardi), nous avons décidé de faire appel ; on a 48 heures pour cela. On s’est entourés d’experts, avec un avocat dans le domaine du sport. On n’a pas de système administratif chez nous, on n’a pas de salarié, que des bénévoles. On l’a dit de suite, on n’a pas fait ce qu’il fallait, mais on a démontré notre bonne foi. »
Des conséquences sportives redoutées
Interrogé sur un éventuel impact de cette décision en championnat de Régional 2, Claude Cervantes se montre lucide : « Évidemment, le compte rendu ayant été transféré à la Ligue, il peut y avoir des conséquences fortes. Nous sommes devant, en gagnant tous nos matchs, dans une dynamique très positive. Outre l’aspect purement sportif, il y aurait une répercussion psychologique sur l’ensemble du groupe. »
« Les joueurs, souligne-t-il, sont formidables, avec un état d’esprit remarquable, une très forte cohésion. Ils ont mis le club au plus haut niveau de son existence. Ils sont touchés. Ils ont bataillé sur les quatre rencontres ; on n’a pas eu une grosse marge, en passant deux fois aux tirs au but. »
Un parfum de mystère autour de la plainte
Enfin, le co-président pibracais s’interroge : “Je voudrais savoir comment Lavaur a eu cette info. Des bruits circulent, vous savez comment est le monde régional du football… On ne comprend pas comment ils ont eu cette information et d’où elle sort, avec des éléments très précis qui n’ont pourtant pas donné lieu à des réserves. Puis l’évocation est arrivée plus tard. Donc oui, nous avons beaucoup d’interrogations ! »