November 2, 2025

Trois brebis égorgées, une autre blessée : crainte et colère après une attaque en plein cœur de ce village où plane l’ombre du loup

l’essentiel
Dans la nuit de vendredi à samedi, un troupeau a été attaqué au cœur d’Arrens. Trois brebis ont été tuées et une autre blessée. L’éleveur, Nicolas Lacoste, déjà victime de prédations cet été en estive, cible le loup, au cœur de plusieurs témoignages sur le village.

Consternation et colère animent Nicolas Lacoste. Dans la nuit de vendredi à samedi, le troupeau de brebis de l’éleveur d’Arrens-Marsous a été la proie d’une attaque. Une nouvelle, après les prédations dont il avait fait les frais durant l’été dans les estives du Grand Gabizos, dans la vallée du Tech en val d’Azun. Avec deux autres éleveurs, ils avaient alors perdu 45 bêtes dont 23 à lui seul, sur des attaques où les constats avaient débouché à la conclusion : “loup non exclu”.

Cette fois, c’est au cœur du village d’Arrens qu’un prédateur a sévi. Et s’il convient d’attendre les résultats des expertises réalisées par les agents du Parc national des Pyrénées, l’éleveur, comme le maire d’Arrens-Marsous convergent vers la responsabilité du loup. “Les brebis étaient à côté du stade, dans une prairie toute proche des chalets d’Arrens où avait lieu une soirée, détaille Nicolas Lacoste à la tête d’un cheptel de 380 brebis et 70 vaches. Les trois bêtes tuées étaient aux quatre coins du pré, signe d’une course-poursuite. Les autres, apeurées, ont été retrouvées un peu partout, jusqu’à Marsous. Les brebis mortes présentaient les mêmes traces que celles tuées en montagne, attaquées directement à la gorge. On a de suite vu que ce n’était pas des chiens.”

Au total trois brebis ont été tuées et une quatrième blessée dans la nuit de vendredi à samedi.
Au total trois brebis ont été tuées et une quatrième blessée dans la nuit de vendredi à samedi.
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Un constat partagé par le maire du village, Jean-Pierre Cazaux, également éleveur et présent sur place samedi lors du constat. “Même si on a sur le village des chiens apparentés aux loups” nuance-t-il. Car cette attaque survient dans un contexte où le loup était présent dans les esprits des villageois, entre un chasseur qui auraient pris en photo un spécimen une dizaine de jours plus tôt et une habitante qui l’aurait également vu dans les rues d’Arrens. “Nous maires commençons à en avoir assez de tout ça. On est démunis, regrette le maire. Le loup nous cause beaucoup de problèmes. Il y a une peur véhiculée par ces informations qui galopent sans qu’on soit en mesure de les vérifier.” Même amertume chez Nicolas Lacoste : “On se sent délaissé. On n’est aidé par personne. Là, c’est quand même en plein milieu du village.”

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