L’agence mondiale antidopage a de nouveau chargé les Enhanced Games cette semaine, et appelé son homologue américain à faire interdire la compétition qu’elle juge “dangereuse”.
Un combat loin d’être terminé. Le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Witold Banka, a de nouveau chargé les Enhanced Games, ces Jeux olympiques sous dopage autorisé cette semaine. Depuis Londres, le dirigeant a évoqué un “événement irresponsable” et “très dangereux” et a exhorté l’Agence américaine antidopage (USADA) à agir contre la tenue de cette compétition, prévue pour le mois de mai 2026.
L’AMA souhaite en effet “que nos collègues américains fassent davantage pour s’assurer que cet événement ne se produise pas” et évoque même l’utilisation de “recours juridiques” contre le projet. Rien n’empêche pour l’instant la tenue de cet événement, prévu du 21 au 24 mai, et qui doit proposer des épreuves de natation (50 et 100 m nage libre, 50 et 100 m papillon), d’athlétisme (100 m, 100 et 110 m haies) et d’haltérophilie à Las Vegas.
Lancés en 2023 par l’entrepreneur Aron D’Souza, les Enhanced Games n’ont cessé de susciter la controverse depuis. Pourtant, la possibilité d’utiliser des produits dopants a attiré de grands noms du sport comme les nageurs médaillés olympiques James Magnussen (2012, 2016) et Ben Proud (2024). Le double médaillé olympique sur 100 m Fred Kerley, ainsi que le Français Mouhamadou Fall ont également annoncé leur participation.
Si l’USADA a déjà condamné les Enhanced Games, en les qualifiant de “spectacle de clowns dangereux et non de vrai sport”, elle n’a pas activé de recours juridique contre la compétition. Difficile de savoir si elle finira par collaborer avec l’AMA, les relations entre les deux instances n’étant pas au mieux après que l’USADA a soutenu une baisse de subventions de l’AMA par le gouvernement américain. L’AMA s’est cependant dite “très désireuse” de collaborer avec son homologue américain.

