Les dirigeants de l’équipe ont choisi de suspendre la carrière de leur joueur, frappé par des graves traumatismes crâniens.
L’engrenage fatal en 90 minutes. La scène est survenue lors du match du Championnat du Pacifique opposant, en rugby à XIII, les Tonga aux Kiwis (Nouvelle-Zélande), le 2 novembre à Auckland. Ce qui restera dans les mémoires n’est pas le score, mais l’état de santé critique de Eli Katoa.
La star tongienne a subi une cascade de traumatismes crâniens, une séquence dramatique qui a abouti à une urgence vitale.
Tout a commencé lors de l’échauffement : un violent choc tête contre tête accidentel avec un coéquipier. Si l’incident, filmé par les caméras de télévision, n’a pas été revu par le médecin indépendant – car survenu avant le match – les médecins de l’équipe ont donné leur feu vert. Une décision que le club regrette aujourd’hui, reconnaissant qu’en voyant les images, ils ne l’auraient pas fait jouer.
Sur le terrain, la situation s’est aggravée. Katoa a subi un nouveau coup au visage à la dixième minute et a passé, avec succès, une évaluation pour commotion cérébrale (HIA).
Mais en seconde période, lors d’un plaquage, il a encaissé un troisième choc violent, l’excluant définitivement de la rencontre.
Des convulsions à l’hémorragie cérébrale
C’est sur la touche que l’horreur s’est concrétisée. Le joueur de 25 ans a été victime de “seizure activity” ou convulsions, comme le raconte le New Zealand Herald, nécessitant une assistance médicale urgente. Transporté à l’hôpital d’Auckland, il a subi une intervention chirurgicale immédiate pour une hémorragie cérébrale afin de “relâcher la pression sur son cerveau”.
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De retour en Australie, le joueur a pu retrouver son club des Melbourne Storm (NRL), qui a géré le cas avec une gravité absolue. Le club a annoncé une décision radicale, plaçant la santé du joueur avant toute considération sportive.
Un long chemin
Le directeur général des Storm, Justin Rodski, a confirmé la sentence pour sa carrière immédiate : “En consultation avec notre docteur et nos neuro-spécialistes, Eli ne reviendra pas à l’entraînement cette présaison et ne sera pas disponible pour la saison 2026.”
L’exclusion d’une année entière est un signal fort envoyé au monde du rugby à XIII et du rugby à XV sur les conséquences des chocs à la tête répétés.
Le club insiste : “La santé et le bien-être d’Eli restent notre priorité numéro 1. Il a un long chemin pour sa guérison, et il se concentrera sur le fait de retrouver une pleine santé avant d’envisager toute forme de reprise de l’entraînement.”