Rugby amateur – Régionale 2 : douze essais et 87 points marqués… Une équipe du Lot-et-Garonne réalise le carton du week-end

Un nombreux public se pressait encore ce dimanche autour des talanquères capelaines. Amis et sponsors avaient dégusté un succulent enchaud lors du repas d’avant-match, et comptaient continuer leur après-midi de manière aussi gourmande. Ils furent comblés, rassasiés même. L’équipe réserve de l’ASC, en une heure, passait 59 points, un point à la minute à une équipe landaise muselée dès l’entame.

Efficacité, rapidité, construction : les ingrédients d’une équipe étincelante. « On se remue », avait lancé le capitaine du GAS, rentrant sur le terrain, inquiet de voir ses copains de la réserve aussi démunis. Mais pour l’équipe une, le sort sera tout aussi implacable. Cruel pour ces vaillants venus en terres lot-et-garonnaises.

Il ne faut pas attendre longtemps (deux minutes) pour voir jaillir avec force le pilier Tancogne, qui assène le premier essai (7-0, 2e). Le ton est donné. Détermination, soutien perpétuel, avancées tonitruantes, balles bien prises et bien négociées, avidité et plaisir évident de voir jouer une ASC incandescente.

Les joueurs de l’Armagnac tenteront de résister, de se souder autour de trop rares ballons. Pourtant, à Gabarret, dont l’étymologie veut dire lieu où abonde l’ajonc épineux, il est un adage. « C’est à quoi doivent penser tous les adversaires du GAS, une équipe épineuse. »

Mais les joueurs en « rouge et bleu » n’ont plus d’épines. La possession, la démonstration, la puissance sont « rouge et blanc ». Tous les joueurs au diapason, en osmose, dans la circulation, la densité, la solidarité. Déjà cinq essais marqués en première mi-temps (38-14, 40e).

Le GAS est déjà sous pression, dans une partie qui les asphyxie, malgré un sursaut d’honneur pour marquer. Ils subiront implacablement durant une seconde mi-temps, véritable calvaire avec sept essais encaissés. Festival offert par une équipe flamboyante : 22 accélérateurs de particules qui sèment la panique quand ils remontent le terrain, en appui l’un de l’autre en n’importe quelle circonstance.

Altruistes, ils s’offrent des ballons précis, rapides, justes, dans un rythme intense. Bien sûr, il y aura des petites scories. « C’est normal », a rassuré Pascal Bernard, heureux d’une telle prestation. Lacapelle tient ses objectifs. Sept rencontres, sept victoires, premier au classement, grâce au goal-average abondant. Ils vont savourer un repos bien mérité, mais leurs fidèles sont impatients de retrouver leur équipe de météores.