Du haut de ses 19 ans, le Cassipontin a marché la semaine dernière dans les pas de Valentin Gayraud, en disputant ses premières minutes professionnelles avec le SU Agen.
Beaucoup de monde a sans doute pris un coup de vieux au moment de voir Gautier Lavie sur le terrain de Valence-Romans jeudi soir. Du haut de ses 19 ans, le joueur est né quelques semaines après la finale de Coupe du monde de football perdue par les Bleus contre l’Italie.
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Voilà le contexte posé. Mais, outre le parallèle, Lavie a connu un moment « exceptionnel », comme il le reconnaît lui-même, lors de sa titularisation à Valence-Romans jeudi. « J’ai beaucoup discuté avec les coachs. Ils m’ont dit de ne pas faire passer les émotions en premier, de me concentrer sur ce que je savais faire, et que cela allait marcher », raconte l’intéressé, encore des étoiles dans les yeux. « C’est un rêve de gosse pour moi qui viens d’un village à côté. Je venais déjà au stade à 3 ans. Être sur le terrain, c’est énorme. »
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Ce village, en l’occurrence, c’est Pont-du-Casse, où il a débuté le rugby. « La première fois que je suis allé à l’entraînement, j’avais 3 ans et demi. Ma première licence, je l’ai eue à 5 ans. J’y suis resté jusqu’à mes 14 ans, où j’ai fait une double licence ici. À partir de Cadets, je suis venu à 100 % à Agen. »
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Bientôt à Armandie ?
Une commune d’où est aussi originaire le troisième ligne Valentin Gayraud. « Je le connais depuis très longtemps. Je connais son père aussi. Forcément, quand lui a fait son premier match ici, mon but était de faire comme lui. » Lavie a appris lundi dernier sa titularisation pour le déplacement à Valence-Romans. « J’ai reçu un tas de messages de proches, d’amis, de la famille… Je me suis un peu plus rendu compte de ce qu’il se passait. »
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L’ouvreur a dû gérer les nombreuses émotions ayant traversé sa tête, mais aussi celle de ses proches. « Ma mère m’a dit qu’en regardant le match, elle avait un petit peu pleuré. » Une rencontre où les Agenais ont souffert, concédant une lourde défaite (56-17), mais où le Cassipontin s’est plutôt bien débrouillé. « Collectivement, c’est sûr que cela a été compliqué, notamment sur le secteur de la discipline. Personnellement, je suis assez content. Les coachs m’ont dit qu’ils étaient fiers de moi. C’est juste du bonus. »
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D’autant plus que le jeune homme a pu jouer avec de nombreux jeunes, dont son grand copain Dylan Cazemajou Noudofinin. « Il n’y a pas plus de fierté en termes d’amitié que de jouer avec un de ses potes, avec qui on joue depuis les Cadets », insiste le demi d’ouverture, au sourire plus que visible. « C’est rassurant d’être avec d’autres jeunes. On sait comment ils jouent, on sait jouer avec eux. Et puis même, quand cela ne va pas, ce sont les premiers à être présents. C’est juste énorme, c’est trop bien ! »
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Emballé, l’ouvreur espère désormais avoir d’autres chances au fur et à mesure de la saison. « Je veux faire le maximum de matchs avec eux, essayer d’être avec eux le plus possible… Puis, forcément, fouler Armandie, ce serait vraiment le maximum. » Car, oui, désormais, Lavie a ce but-là bien en tête. « Ce serait le Graal… Pouvoir jouer sur ce terrain, je pense que ce serait la plus belle chose qui puisse m’arriver. » S’il a encore le temps de grandir, celui qui se décrit comme « discret avec les pros », mais « blagueur avec les Espoirs » veut réaliser ses rêves de gosse…