Le pilote français (21 ans) conduira une monoplace de la prestigieuse écurie autrichienne, au côté de la superstar Max Verstappen, en 2026. Pas forcément une bonne nouvelle selon certains.
Le siège maudit. Ce mardi 2 décembre, la prestigieuse écurie de Formule 1 Red Bull annonce l’arrivée du jeune Français Isack Hadjar, 21 ans.
En 2026, il sera ainsi le coéquipier du quadruple champion du monde en titre néerlandais Max Verstappen (en attendant le dernier Grand Prix de 2025, prévu ce dimanche à Abu Dhabi). En théorie, l’aboutissement d’une carrière.
Mais la réalité du poste pourrait être tout autre. Il est en effet connu (voire légendaire) pour sa difficulté. Ce qui a rapidement tempéré l’euphorie de nombreux observateurs, notamment sur les réseaux sociaux. “Pauvre Isack Hadjar !” pouvait-on lire, florissant, sur X.
En rejoignant l’écurie autrichienne, Hadjar devient le septième coéquipier de Max Verstappen depuis 2016. Si le Néerlandais a accumulé les titres mondiaux, ses partenaires, eux, ont enchaîné les désillusions.
Le “siège maudit” a été fatal à des pilotes pourtant aguerris et reconnus pour leur talent, de Daniel Ricciardo à Pierre Gasly, en passant par le récent départ sans ménagement de Liam Lawson.
À lire aussi :
Formule 1 : “Une opportunité de fou !” Le jeune Français Isack Hadjar sera le coéquipier de Max Verstappen chez Red Bull en 2026
La raison de cette série noire est double et structurelle. D’une part, la culture d’entreprise de Red Bull est réputée pour sa pression impitoyable et son manque de patience envers les pilotes qui n’apportent pas immédiatement des résultats dignes de leur leader.
D’autre part, la monoplace est réputée être conçue et pensée exclusivement pour le style de pilotage agressif de Verstappen.
Un écart de performance “énorme”
Le résultat de cette équation est brutal : un écart de performance entre les deux voitures qui est souvent énorme. Le jeune Français, salué par son désormais nouveau manager Laurent Mekies pour sa “vitesse” et sa “grande maturité”, aborde le défi avec une lucidité étonnante pour son âge.
Loin d’arriver en se sentant “invincible”, comme il l’a confié à l’AFP, Hadjar mesure la difficulté de la tâche. Il reconnaît que le doute s’installe naturellement en observant les difficultés de ses prédécesseurs : “Ce sont des pilotes de qualité qui se sont retrouvés au côté de Max et qui se sont fait battre. Ça met le doute, surtout quand on voit l’écart de performance entre les deux voitures qui est énorme”, a-t-il admis.
À lire aussi :
VIDEO. F1 : “Ce mec est aveugle”, “idiot”… Isack Hadjar s’en prend violemment à deux pilotes pendant les essais libres du GP du Mexique
La pression sera décuplée par le contexte de son parcours. Si son podium décroché fin août aux Pays-Bas avec Racing Bulls fut un exploit, il devra désormais maintenir ce niveau de performance dans une voiture de tête, avec l’obligation de se positionner comme le lieutenant fiable du champion.
Le “timing idéal” d’une feuille blanche
Malgré les ombres qui planent sur ce baquet, l’arrivée d’Hadjar en 2026 offre un facteur d’espoir qu’aucun de ses prédécesseurs n’a connu : l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement technique majeur.
C’est cet élément qui pourrait neutraliser la malédiction, comme l’explique le pilote : “À partir de 2026, on part d’une feuille blanche.” Les nouvelles spécifications techniques devraient modifier en profondeur la conception des monoplaces, obligeant l’écurie et Verstappen lui-même à s’adapter.
Hadjar voit dans ce bouleversement une opportunité en or : “Le timing serait alors idéal car il n’y aura pas eu encore l’effet Verstappen sur la voiture.”
À lire aussi :
VIDEO. F1-GP de Monza : “C’est n’importe quoi”, “il m’a rendu ouf” ! Le Français Isack Hadjar très en colère contre un pilote star
Le Français mise sur l’égalisation initiale des chances pour prouver sa valeur et grappiller les quelques mois nécessaires pour s’intégrer avant que l’équipe ne calibre la voiture entièrement autour de son champion.
Le destin d’Isack Hadjar dépendra donc de sa capacité à transformer cette incertitude technique en avantage personnel. Il a l’opportunité de sa vie, mais elle est nichée au cœur du plus grand piège de la Formule 1 moderne.

