October 27, 2025

"J’exprime ma passion pour l’Ariège" : l’amour de sa terre natale, principal ingrédient des biscuits d’Eloïse, la Petite Ariégeoise

l’essentiel
Magnets et porte-clefs, crêpes, aquarelles, jeux de société : les productions d’Eloïse, 26 ans, sont nourries de sa passion pour l’Ariège. Au Chandelet, dans l’atelier de ses parents où elle prépare ses biscuits, la jeune cheffe d’entreprise de Pamiers exprime plus particulièrement son goût pour la pâtisserie, qu’elle explore comme une carte de son département. Une passion dévorante.

Le four à pizzas de Marie-Paule et Gilles, ses parents, a dû s’adapter (1) : il accueille désormais les crêpes et biscuits de la Petite Ariégeoise, Eloïse Gonzalez, jeune chef d’entreprise qui nourrit une passion dévorante pour son département. “C’est ici, au Chandelet, que je les prépare, explique-t-elle. Pour les autres productions, j’ai également mon atelier, à Foix”.

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Comme les délices craquants nés dans son imagination, les magnets, les porte-clefs, les aquarelles ou les jeux de société sont intimement nourris de cette passion pour sa terre natale. La jeune femme née à Foix, qui a grandi à Verniolle, et n’a jamais voulu quitter l’Ariège, pose sur chaque territoire de son département un même regard pétillant de tendresse.

Les biscuits, des ailes pour la Petite Ariégeoise

“Cette passion, et l’envie de mettre en valeur l’Ariège, je les ai depuis toujours. J’ai grandi dans l’amour pour ce territoire, ses traditions et sa culture. Nous avons l’Ariège ancrée en nous”, sourit Eloïse Gonzalez. Tout naturellement, la Petite Ariégeoise s’est tournée vers des études en tourisme, qu’elle a effectuées à l’Istia (Institut supérieur du tourisme, de l’hôtellerie et de l’alimentation), à Foix, master 1 et 2, tout en lançant son entreprise. Puis, à la fin de son parcours universitaire, après une expérience d’un an dans le tourisme, elle a décidé de donner des ailes à la Petite Ariégeoise.

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Au départ, elle s’est consacrée à la fabrication de crêpes et de biscuits, puis à la création d’objets en bois, avec l’appui d’André Gouzy, artisan installé à Mazères. L’envie de réaliser des biscuits sucrés s’est finalement imposée. Désormais, c’est l’un des principaux piliers de son activité. Elle décline les biscuits en différentes saveurs : à la rose pour Camon, à la noisette pour Lavelanet par exemple. Elle peint les modèles d’étiquettes elle-même ; reproduisant les principaux sites patrimoniaux ariégeois.

Eloïse, "La Petite Ariégeoise", décline ses produits en s’inspirant des territoires ariégeois. Artiste touche-à-tout, elle dessine elle-même les étiquettes de ses produits, qui rendent hommage au patrimoine de son département.
Eloïse, “La Petite Ariégeoise”, décline ses produits en s’inspirant des territoires ariégeois. Artiste touche-à-tout, elle dessine elle-même les étiquettes de ses produits, qui rendent hommage au patrimoine de son département.
DDM – L.G.

Il existe ainsi une gamme de douze biscuits, salés et sucrés. “Et beaucoup d’idées, parfois trop”, sourit-elle. Et, bien entendu, la Petite Ariègeoise bénéficie du label Noù et Sud de France. Après avoir longtemps fait les marchés, les produits de la Petite Ariégeoise sont désormais disponibles en boutiques et dans certains sites touristiques, hôtels notamment.

Le recours aux producteurs locaux

Son souci, c’est également de faire travailler des producteurs locaux. Elle aime dénicher des ingrédients au plus près de son laboratoire. Elle achète les œufs et le beurre à la ferme. “Je mentionne gratuitement le nom de ces producteurs sur les emballages des paquets de biscuits. C’est important pour moi de les mettre en valeur”, fait remarquer la jeune femme, qui “ne discute jamais les prix”. Une forme de respect pour ses partenaires.

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Parmi eux, elle cite volontiers la Brûlerie, à Pamiers, pour les “Appaméens”, des biscuits à la saveur café. Ou bien Anandaterra, à Saint-Michel, pour le chocolat. “Un des rares artisans qui travaillent directement la fève de cacao”, précise Eloïse qui se tourne exclusivement vers “des produits français, et de qualité, pour ce [qu’elle] ne trouve pas en Ariège”.

Enfin, la jeune femme travaille sa pâte à la main, “sans machine”, même si “c’est un peu dur pour les bras”, avoue-t-elle. Et de conclure : “le principe de ces biscuits, c’est de valoriser l’Ariège”.

(1) L’entreprise parentale existe depuis 1990. Marie-Paule et Gilles Gonzalez se cherchent désormais des successeurs. La Petite Ariégeoise, dont une partie des productions est réalisée à Foix, pourrait donc être amenée à déménager.

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