October 25, 2025

Clermont – Castres : enfermé dans son camp, dépassé sur les ballons portés… Comment le CO s’est fait "rouler dessus" en Auvergne

l’essentiel
Sevré de ballons, le CO a subi la loi de Clermont ce samedi 25 octobre au Michelin (14-63). Sa défense a beau avoir résisté durant un certain temps, elle a fini par exploser dans la dernière demi-heure.

Les volcans ont beau être endormis en Auvergne, il y en a un qui est pourtant en pleine éruption dès qu’il croise Castres chez lui. Et à s’approcher trop près de la lave, on finit toujours par se brûler. Ou pire, car le CO a finalement fondu face aux Clermontois ce samedi 25 octobre à Marcel-Michelin (14-63), dans des dimensions encore plus amples que l’an passé (10-54). Voilà un voyage qui ne réussit vraiment pas aux hommes de Xavier Sadourny, et aussi aux anciens Auvergnats du groupe tarnais puisque Paul Jedrasiak était déjà là voilà un an, et que Louka Guilhot a dû quitter prématurément le terrain (18, commotion, comme Romain Macurdy).

Emmenés par Harry Plummer, les Clermontois ont matraqué les Castrais.
Emmenés par Harry Plummer, les Clermontois ont matraqué les Castrais.
AFP – ALEX MARTIN

Christophe Urios se plaît à martyriser son ancien club quand il en a l’occasion. Fâché de la prestation de son équipe à Bayonne, l’ancien talonneur avait notamment fait sauter son traditionnel point presse de début de semaine. Tout le monde était « énervé » au pied des volcans, et il fallait que tout cela sorte. Au moins les Jaunards se sont-ils fait plaisir dans une seconde période où les “bleu et blanc” avaient totalement lâché les débats, en encaissant sept essais en une grosse demi-heure.

Le CO enfermé dans son camp

Les 40 dernières minutes offraient surtout l’image de Tarnais buvant le calice jusqu’à la lie. Sans doute payaient-ils les efforts fournis auparavant. Car même après l’essai de Simon Méka (14-21, 50), servi au pied par Enzo Hervé – action lancée par un petit numéro de Vilimoni Botitu –, ils avaient encore toutes les raisons de croire en un gain du bonus défensif. Mais croire ne suffit pas pour récupérer de l’énergie. Ou du moins pas dans les proportions nécessaires pour les Castrais.

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Pourtant réalistes, avec des points inscrits à chaque incursion ou presque dans la zone de marque adverse, les “bleu et blanc” n’ont justement pas assez vu la partie de terrain clermontoise, ni le ballon dans leurs mains d’ailleurs. Castres a été enfermé dans ses 40 mètres pendant la quasi-totalité de la rencontre, à cause d’un manque de discipline ou d’approximations sur des lancers, et s’est globalement limité à contenir les assauts auvergnats. Plutôt bien dans un premier temps néanmoins, avec une défense très agressive, à l’affût au grattage (8) ou contre-ruck (28). Puis plus du tout passé la 50e, où la domination de l’ASM tourna en ridicule des Castrais transpercés de toute part.

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Le jus laissé dans ces phases défensives et l’indiscipline croissante après la pause (sept coups de sifflet) ont pesé dans la balance de la fraîcheur. Le rideau olympien s’ouvrait aux quatre vents, comme sur l’essai de Baptiste Jauneau qui profitait d’un bord de ruck non verrouillé (14-28, 53), et le moral tombait bien plus bas que les chaussettes d’une équipe trouvant le temps long et impatiente de grimper dans le bus.

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D’autant que les esprits castrais ont reçu un sacré coup en voyant l’inefficacité du travail mené afin de contrer les ballons portés clermontois. Sur les neuf essais encaissés, cinq ont tiré leur origine – directement ou indirectement – d’un maul de l’ASM (29, 38, 58, 61, 76). Et même lorsque l’arme fatale semblait contrée, les Jaunards parvenaient à trouver sans difficulté les solutions dans une défense poreuse (53). L’ASM était énervée cette semaine, cela s’est vu. Au tour des Tarnais de l’être. Compréhensible après s’être fait “rouler dessus” de la sorte comme le décrivait le manager Xavier Sadourny.

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