Face aux mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse, la Coordination rurale a mené une action ce jeudi à la cité administrative de Toulouse.
“Ok pour la vaccination, mais il faut arrêter l’abattage massif sinon on va tous y passer.” Maxime Raud, éleveur à Chein-Dessus et président de la Coordination rurale de la Haute-Garonne, s’est rendu ce jeudi à la cité administrative de Toulouse pour dénoncer les mesures gouvernementales liées à la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Accompagné d’une soixantaine de membres du syndicat agricole venus d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, il s’est rendu cet après-midi à la cité administrative de Toulouse. Ils sont venus demander aux représentants de l’État, que ce soit des services vétérinaires ou de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf), l’arrêt des mesures prises pour éviter la propagation de la maladie animale.
“Une délégation d’agriculteurs a été reçue sur place par les services de l’État durant plusieurs heures. Cependant, les manifestants ayant refusé de quitter les lieux à l’issue de ces échanges, les forces de l’ordre ont dû procéder à leur évacuation après plusieurs sommations. S’il reconnaît pleinement le droit à l’expression et à la manifestation, Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie et préfet de la Haute-Garonne, condamne fermement le mode d’action employé, d’autant plus qu’un dialogue avait déjà eu lieu avec la Coordination rurale de la Haute-Garonne, reçue en préfecture la semaine dernière. Les services de l’État demeurent pleinement mobilisés pour accompagner la filière agricole du département dans la lutte contre cette épidémie”, a indiqué de son côté la préfecture.
“On est entré calmement, l’échange a été cordial. Mais on est resté sur place parce que ce que nous voulons, c’est rencontrer la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Il faut absolument qu’elle déclasse la maladie. Il faut aussi relancer les exportations, on arrivait à vendre la viande à peu près correctement”, poursuit le syndicaliste agricole, qui rappelle qu’ils ont été confrontés à la MHE il y a peu et au Mercosur.