October 22, 2025

Une nouvelle vie pour l’ancien hospice à l’abandon : le projet immobilier qui va transformer ce bâtiment historique

l’essentiel
La “maison de Magnac”, sise avenue du Général de Gaulle, fait partie de l’histoire de Villeneuve-sur-Lot. Un ancien hospice, légué par un notaire au XIXe siècle, qui va être transformé en une douzaine de logements.

Cachée par d’immenses arbres, on devine malgré tout l’imposante demeure. Elle est séparée de l’avenue du Général de Gaulle par un petit parc, à la limite du quartier d’Eysses de Villeneuve-sur-Lot. Ce qui fut le site de Magnac fait aujourd’hui peine à voir. Laissée à l’abandon après de multiples vies, cette bâtisse va connaître un nouveau chapitre de son histoire d’ici quelques mois.

Et c’est un projet immobilier qui va redonner vie à ce site idéalement placé, à mi-chemin entre la vie de quartier du “village d’Eysses” et le centre de la bastide villeneuvoise. Une ribambelle d’idées avaient fleuri au fil des années pour transformer les locaux du 190 avenue du Général de Gaulle. Le dernier en date : un centre pluridisciplinaire de santé, porté par le docteur Dieudonné Ntirandekura. Le projet est finalement tombé à l’eau. Le site a donc été de nouveau mis en vente. Il a été cédé pour 185 000 € par la Ville. Oui, depuis 1978, la bâtisse était propriété de la collectivité.

La "maison de Magnac", une bâtisse qui fait partie intégrante de l’histoire de Villeneuve, bientôt transformée.
La “maison de Magnac”, une bâtisse qui fait partie intégrante de l’histoire de Villeneuve, bientôt transformée.
DDM G.B.

La chapelle reste dans le giron de la paroisse

Elle ne l’a pas toujours été : la demeure de Magnac est, initialement, celle de… Jean Magnac. Décédé en 1879, il a décidé de léguer sa maison à la paroisse d’Eysses pour y créer une “Maison de secours aux pauvres vieux de 70 ans au moins et aux pauvres infirmes”. “Elle portera en gros caractères sur sa façade : Maison de Secours Magnac” écrit-il dans son testament, consultable aux archives du Pôle mémoire de Villeneuve-sur-Lot. Il précise aussi : “Elle sera gérée et administrée par deux sœurs de charité âgées d’au moins 50 ans, aidées d’une servante à leur choix.” Ça a le mérite d’être précis.

Peu à peu, le site de Magnac devient propriété du centre hospitalier Saint-Cyr. Certains Villeneuvois ont pu effectuer, dans un des étages, des dialyses. Il a même, un temps, servi d’asile de nuit pour des individus passés par le commissariat villeneuvois. À l’aune des années 1980, l’hospice est donc cédé à la Ville de Villeneuve. Pendant 10 ans, le site devient même le repaire des artistes contemporains, le M190. Ils quitteront les lieux en 2018.

Mais malgré ces actes notariés et changements de propriétaires, le site garde un lien particulier avec l’Église. Juxtaposition géographique avec le cimetière Sainte-Catherine, il existe également derrière le grand bâtiment… une chapelle.

La petite chapelle, dédiée aujourd’hui à saint Jean-Marie Vianney, est située entre la bâtisse et le cimetière.
La petite chapelle, dédiée aujourd’hui à saint Jean-Marie Vianney, est située entre la bâtisse et le cimetière.
DDM G.B.

12 logements sur un site de 3 500 m²

La chapelle de Magnac a été élevée des deniers et par le zèle de l’abbé Jean Ramonde, chanoine honoraire d’Agen et ancien curé de Saint-Sernin d’Eysses. Il est surtout l’exécuteur testamentaire de Jean Magnac et bienfaiteur de cet édifice. Depuis 2010, la chapelle est dédiée à saint Jean-Marie Vianney, patron des prêtres du monde entier. Un panneau est encore et toujours installé en bordure de l’avenue d’Eysses. Car pour y accéder, il faut passer par le petit parc de Magnac. La Ville de Villeneuve, lorsqu’elle a voté en faveur de la vente de la parcelle, a fait garantir de garder un accès possible à la chapelle attenante. “La chapelle reste dans le giron de la paroisse”, nous confirme-t-on du côté de Saint-Joseph.

Le permis de construire validé durant l’été, les travaux ne vont pas tarder à démarrer. Portés par la société du Pont des Cèdres, basé à Bias, et l’architecte Archijoly de Granges-sur-Lot, ils prévoient l’aménagement de 12 appartements et de la rénovation du petit bâtiment où l’on distingue encore l’écriteau “Maison d’accueil”. Une page de l’histoire villeneuvoise est sur le point d’être tournée.

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