October 29, 2025

"Un cataclysme budgétaire" : Face à un risque de baisse de leurs budgets, les radios associatives tarnaises montent au front

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Le gouvernement envisage de réduire de près de moitié le Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique dans le budget en cours de discussion pour l’année 2026. Une situation “d’une gravité sans précédent”, alertent les radios associatives tarnaises.

Alors que le marathon du budget a démarré à l’Assemblée nationale, l’une des pistes envisagée par le gouvernement de Sébastien Lecornu provoque une levée de boucliers auprès des radios associatives tarnaises. Le Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER), qui représente “la moitié du budget” d’une station comme Radio Albigès, pourrait être amputé de 16 millions d’euros. “Un cataclysme budgétaire”, selon les radios de catégorie A.

Le spectre d’une baisse de dotation, à laquelle les stations avaient déjà été confrontées lors du précédent exercice, avant que l’exécutif ne fasse machine arrière. “C’est pire cette année, détaille Jean Bourdoncle, le coprésident de Radio Albigès. L’an dernier la baisse envisagée était de 35 %, elle est à 44 % en 2025.”

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Menace sur les emplois

Menace sur les emplois Ce type de radios, très encadré, ne peut pas intégrer plus de 20 % de recettes issues de publicités ou de parrainage. Une baisse de dotation du Fonds met donc leur avenir en péril. “Cette amputation drastique de nos ressources porterait un coup fatal à un pilier essentiel de la démocratie, de la culture et de la cohésion territoriale”, indiquent R d’Autan et Radio Albigès dans un communiqué commun.

Autre conséquence directe : “Pour nos radios locales, cette baisse de subvention entraînerait fatalement le licenciement de salariés.” La radio albigeoise emploie 5 personnes, la station de l’ouest tarnais, elle, compte 6 salariés. “En cas de baisse, oui, on devra diminuer notre charge salariale”, confirme Jean Bourdoncle.

“La ministre ne s’opposerait pas à ce qu’elle soit augmentée”

Entre “crainte et incertitude”, les stations associatives tarnaises attendent donc de pied ferme que le sujet soit tranché lors des débats dans l’hémicycle. “L’an dernier, la baisse envisagée était une exception, cette année c’est l’ensemble du budget de la culture qui est en baisse”, alarme Jean Bourdoncle. Mais un motif d’espoir subsiste. “On a pu être reçu par la ministre au niveau des associations de radios associatives. Elle ne s’opposerait pas à ce que le budget soit augmenté, mais de combien ?” Les stations associatives espèrent que l’enveloppe soit maintenue “au moins à son niveau de 2025, soit 35 millions d’euros.”

Si les orientations du gouvernement sont confirmées, “c’est tout un écosystème d’information locale, culturelle et citoyenne qui serait balayé. Un signal dramatique pour le monde associatif et culturel.”

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