Promu entraîneur en chef de Brive en mai dernier, David Darricarrère est resté une saison à Agen (2012-2013) au cours de laquelle le club lot-et-garonnais est descendu en Pro D2. Nous avons fait le point avec lui sur le bon début de saison briviste et sur le déplacement de ce vendredi (21 heures) à Armandie.
Quatre victoires, un nul et une défaite, quel bilan faites-vous de ce premier bloc ?
C’est pas mal, même si on aurait pu prendre plus de points. On a joué une grosse équipe de Vannes lors de la première journée, qui était encore dans le rythme du Top 14. Cela a été très compliqué (match nul 30-30), mais on ne s’en est pas trop mal sortis. Cela a été un premier bloc difficile puisqu’on a quand même joué Vannes, Grenoble et Oyonnax. Même si c’était à domicile, enchaîner les réceptions de Grenoble et d’Oyonnax est toujours compliqué. J’aurais aimé qu’on rende une copie meilleure à Dax, et Biarritz à l’extérieur. Le bilan est ce qu’il est, à nous d’avancer maintenant.
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Le groupe a-t-il eu du mal à digérer cette défaite à domicile en demi-finale face à Montauban ?
Il y a eu des changements au niveau des fonctions du staff (Pierre-Henry Broncan est passé directeur rugby). Cela a permis aux joueurs de switcher plus rapidement. Il y a un nouveau système, et une nouvelle organisation au niveau de l’entraînement aussi. On ne parle plus de ce match désormais.
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On imagine que l’ambition cette année est d’aller jusqu’au bout ?
Bien sûr, mais comme toutes les équipes du championnat j’ai envie de vous dire. On est nombreux sur la ligne de départ, et sur la ligne d’arrivée, il y aura moins de monde (rires).
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Vous débutez ce second bloc par un déplacement à Agen. Comment abordez-vous cette rencontre ?
La reprise de bloc, c’est toujours compliqué parce que les joueurs déconnectent pendant une semaine. Il faut un peu de temps pour les reconnecter au rugby, à l’objectif, et, surtout, on va là chez une équipe très compliquée à jouer. Ce sera forcément un très gros match. On va essayer de faire au mieux. On a récupéré quelques joueurs frais mentalement, mais il faut les remettre dans le bain. On verra bien.
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Êtes-vous surpris par le bon début de saison de cette équipe agenaise ?
Non, car je connais très bien Mauricio (Reggiardo), qui est un bon copain. Je sais comment il travaille. Il connaît bien le contexte agenais, et le président aussi. Il a déjà fait de très belles saisons avec Agen. Je savais qu’il allait travailler en confiance, et apporter cette même confiance aux joueurs. Il y a eu un recrutement assez ciblé, quelques joueurs d’expérience. Je m’attendais à ce que Mauricio fasse du bon boulot à Agen, et c’est le cas.
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Vous évoquiez le contexte agenais. Vous l’avez bien connu lors de la saison 2012-2013. Quel souvenir gardez-vous de votre passage à Agen ?
Un très bon, même si on était descendus en Pro D2. Cela s’était joué dans les dernières journées. On n’avait pas eu le bon rebond. Cela n’avait pas été facile de passer derrière une paire iconique, comme Christian Lanta et Christophe Deylaud. Il y avait eu quelques soucis en interne. Je me souviens que les joueurs nous avaient fait une petite grève avant de partir à Toulon. Cela reste néanmoins des bons souvenirs avec des mecs extraordinaires.
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Comme vous l’avez mentionné, vous connaissez très bien Mauricio Reggiardo. À quel genre de match du coup vous attendez-vous ce vendredi ? Dur sur les rucks ?
Oui (rires), mais pas que, car c’est un très bon technicien. Il sait manager ses hommes de façon à ce qu’ils aient une énergie débordante. Il mobilise très bien ses joueurs lors des gros matchs. Vendredi soir à 21 heures, je pense que le stade sera plein, et qu’il y aura une très bonne ambiance vu le début de saison des Agenais. On s’attend à un gros match.
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Dernière question, qui voyez-vous aller au bout cette année ?
On n’est qu’au début. Ce n’est pas évident, puis je ne suis pas très bon aux pronostics. Il y a des équipes qui travaillent pour ne pas louper leur début de saison. D’autres travaillent plus sur le moyen et long terme afin d’être prêts lors des phases finales. C’est difficile à juger. Cependant, en termes de temps de jeu et de production, je dirais Vannes. Ils vont être très difficiles à jouer.