Un club de natation d’Occitanie est actuellement dans la tourmente après plusieurs témoignages et plaintes visant un ancien entraîneur pour des faits de viol et d’agression sexuelle sur mineures.
Le Nautic club nîmois est dans la tourmente après les révélations sur les agissements, durant plusieurs décennies, d’un entraîneur, d’après une enquête publiée ce jeudi 16 octobre par le journal “L’Équipe”.
À lire aussi :
Athlétisme : un ancien entraîneur français mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineurs
Dans leur édition du jour, nos confrères regroupent les témoignages de plusieurs ex-nageuses du club gardois, qui visent Jérôme C., ancien entraîneur du champion olympique (2012) Yannick Agnel (qui sera jugé pour viol devant la cour criminelle du Haut-Rhin) dans ses jeunes années.
À lire aussi :
Affaire Yannick Agnel : le double champion olympique va être jugé pour viol
L’une d’elles, Maevi, aujourd’hui âgée de 41 ans, est allée déposer plainte il y a près d’un an, pour des faits (“L’Équipe” parle d’attouchements, baisers, caresses, pénétrations digitales) qui auraient été commis une trentaine d’années plus tôt. “Je me suis laissée faire parce qu’il y avait une emprise de Jérôme C. sur moi, de l’entraîneur sur son élève”, confie la plaignante.
“Je vais bander toute l’heure”
À la suite d’un post Facebook, celle-ci va découvrir que ce qu’elle décrit n’est peut-être pas un cas isolé. Au début des années 2000, le club comptant un millier de licenciés avait en effet reçu un signalement visant Jérôme C. pour des “propos et gestes déplacés”. Et bien qu’une plainte ait été déposée à l’époque, il ne semble plus y en avoir trace aujourd’hui.
Seulement, les témoignages se multiplient. Amélie et Carine ainsi que le père de Ninon (prénoms modifiés), décrivent aussi des baisers et attouchements ainsi que des propos déplacés : “T’as le plus beau cul”, “je vais te faire faire du dos pour voir tes seins”, “je vais bander toute l’heure” sont ainsi des propos, parfois récents (2021) qu’aurait tenus l’entraîneur. Et plutôt que d’acter un licenciement, l’ancienne direction du club lui aurait permis de bénéficier en 2022 d’une rupture conventionnelle avec indemnité.
Sollicité par “L’Équipe”, Gérard Portes, qui présidait la structure à l’époque, n’a pas souhaité réagir : “Je ne parle pas de cette affaire car je ne sais rien…” L’affaire, qui a toutefois fait l’objet de signalements auprès du parquet de Nîmes (la Fédération française de natation a également écrit au procureur de la République) et du Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (SDJES), ne devrait donc pas en rester là…