Le prix Nobel de la paix vient d’être décerné à María Corina Machado, 58 ans, une opposante vénézuélienne vivant actuellement dans la clandestinité. Depuis vingt ans, Machado incarne la résistance civile aux régimes bolivariens fondés sur les dernières reliques du socialisme révolutionnaire. Interdite de candidature à l’élection présidentielle de 2024, elle a rassemblé une opposition éclatée autour d’un candidat unique, Edmundo González Urrutia. Le peuple a voté massivement pour lui. C’était sans compter la voix de Nicolás Maduro lui-même : peu enclin à la démocratie, il a autoritairement proclamé sa victoire. Alors Machado s’est cachée, refusant de quitter le Venezuela malgré les menaces qui pesaient sur elle, malgré les arrestations de ses proches. C’est ce courage et cette persévérance que le Nobel a salués. C’est le régime dictatorial de Maduro, héritier de Chávez, qui a ruiné son pays, qui en a détruit les institutions, qui a poussé des millions de Vénézuéliens à l’exil, que le Nobel a dénoncé.
Machado a dédié son prix « au peuple du Venezuela qui souffre ». Mais cette figure de la droite radicale de son pays l’a également aussitôt dédié « au président Trump pour son soutien décisif à [leur] cause ». Depuis le début du mois de septembre, Washington a en effet déployé huit navires de guerre…
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