Sébastien Lecornu, le 11 octobre 2025. JEANNE ACCORSINI/SIPA
Vous avez décroché de l’actualité ces deux derniers jours ? De la crise politique française à la situation insurrectionnelle sur l’île de Madagascar, « le Nouvel Obs » vous propose un résumé des principales informations à retenir de ces samedi 11 et dimanche 12 octobre.
• Le gouvernement Lecornu 2
Sébastien Lecornu a dévoilé dimanche, deux jours après sa reconduction à Matignon, un gouvernement de 34 ministres, avec plusieurs techniciens comme le patron sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou nommé au Travail, ou des politiques comme Gérald Darmanin reconduit à la Justice.
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Tout juste renommé à Matignon et menacé d’une censure très rapide par les oppositions, hors PS qui attend la garantie d’une suspension de la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a œuvré tout le week-end à trouver des volontaires malgré les multiples défections de ses anciens alliés.
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Sébastien Lecornu, qui avait démissionné lundi dernier après la bruyante sortie du gouvernement de Bruno Retailleau, a tenté de faire monter la pression ce dimanche en promettant dans la presse dominicale qu’il n’hésiterait pas à démissionner de nouveau en cas de blocage. « Je ne ferai pas n’importe quoi », a-t-il assuré à « La Tribune dimanche ».
• Compte à rebours et espoirs en Israël et à Gaza
La libération des otages du 7-Octobre retenus à Gaza est attendue « tôt lundi matin », a déclaré ce dimanche Shosh Bedrosian, porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, mettant fin aux espérances de certains de voir les otages rejoindre leur famille dès ce dimanche.
« La libération de nos otages commencera tôt lundi matin. Nous nous attendons que nos 20 otages vivants soient libérés ensemble [et remis tous] en même temps à la Croix-Rouge et transportés dans six à huit véhicules », a déclaré Shosh Bedrosian.
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Première étape du plan présenté par Donald Trump afin de mettre un terme à la guerre, le retour en Israël des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libération par Israël de 250 détenus pour des raisons de sécurité, dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et de 1 700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.
Parallèlement au retrait déjà amorcé de l’armée israélienne, le plan américain prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas serait exclu de la future gouvernance de la bande de Gaza et que son arsenal serait détruit. Une source au sein du mouvement islamiste palestinien a confirmé ce dimanche que le Hamas avait renoncé à tout rôle dans un futur gouvernement à Gaza, où il avait pris le pouvoir en 2007. En revanche, le refus du désarmement semble faire consensus au sein de la direction du Hamas.
« La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable », a ainsi déclaré à l’AFP un responsable du Hamas, sous couvert de l’anonymat. Une position confirmée par Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas : « C’est une situation normale pour tous les peuples qui vivent sous occupation, et de quelles armes parle-t-on ? Des chars ? Des avions ? Des armes sophistiquées ? Les armes détenues par le Hamas et par la résistance sont des armes individuelles pour défendre le peuple palestinien. »
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L’avenir de la région pourrait bien se jouer lundi, à Charm el-Cheikh, en Egypte, où les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et américain Donald Trump présideront un « sommet de la paix », en présence des « dirigeants de plus de 20 pays » dont Emmanuel Macron pour la France et Keir Starmer, pour le Royaume-Uni.
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Le vice-président américain JD Vance a en outre affirmé dans une interview dimanche à CBS News qu’« une pression constante » des Etats-Unis sera nécessaire pour assurer la stabilité de Gaza. Le vice-président a assuré que les 200 soldats américains qui seront présents dans la région « surveilleront les termes du cessez-le feu ».
• Législative partielle dans le Tarn-et-Garonne
Les électeurs de la première circonscription du Tarn-et-Garonne ont choisi dimanche, lors d’une élection législative partielle, un candidat soutenu par le RN, Pierre-Henri Carbonnel, plutôt qu’une socialiste, après l’appel du patron de LR, Bruno Retailleau, à ne donner « pas une voix » à la gauche.
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Avec cette victoire, obtenue avec 52,2% des voix, selon des résultats non-définitifs fournis par la préfecture, l’Union des droites pour la République (UDR), parti fondé par Eric Ciotti après son départ de LR lors des législatives anticipées de 2024, conserve ce siège de Brigitte Barèges dont Pierre-Henri Carbonnel était le suppléant.
Brigitte Barèges, ex-maire de Montauban, a dû démissionner en juillet après avoir été déclarée inéligible par le Conseil constitutionnel pour irrégularités de financement de campagne.
• Crise à Madgascar
Une unité de l’armée malgache, qui a appelé à la désobéissance samedi, a assuré ce dimanche prendre le contrôle de l’armée dans un pays secoué par des manifestations anti-gouvernementales.
« Désormais, tous les ordres de l’armée malgache, terre, air, mer, émaneront du quartier général du CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques) », ont annoncé des officiers de ce contingent dans une déclaration vidéo. Les officiers ont ajouté avoir nommé le général Démosthène Pikulas à la tête de l’armée – un poste vacant depuis que l’ancien chef a été nommé ministre des forces armées la semaine dernière.
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Des soldats sont ensuite entrés dans la capitale à bord de véhicules militaires pour rejoindre les manifestants, qui les ont accueillis avec jubilation et ont appelé à la démission de Rajoelina, marquant un tournant majeur dans un mouvement de protestation antigouvernemental qui dure depuis plus de deux semaines. Des soldats ont affronté des gendarmes devant une caserne.
Des soldats ont rejoint les manifestants dans les rues d’Antananarivo ce samedi 11 octobre. LUIS TATO / AFP
En 2009, le même contingent du CAPSAT, basé dans le district de Soanierana, à la périphérie de la capitale malgache, Antananarivo, avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir… l’actuel président.
Cette fois, le président Rajoelina a déclaré qu’une « tentative de prise du pouvoir illégale et par la force » était en cours. « La présidence de la République souhaite informer la nation et la communauté internationale qu’une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la Constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national. »
• L’actrice Diane Keaton est morte à 79 ans
Diane Keaton fut révélée par Francis Ford Coppola, qui la fit tourner dans le rôle de l’épouse de Michael Corleone (joué par Al Pacino) dans la trilogie du « Parrain ». Puis elle devient célèbre pour sa collaboration avec Woody Allen, dont elle a été la compagne et est restée proche ensuite – le soutenant alors que le monde du cinéma américain l’a rejeté depuis les accusations d’agression sexuelle de sa fille adoptive Dylan Farrow (qu’il a niée). Actrice fétiche du cinéaste, elle a tourné avec lui huit films, dont « Manhattan », « Intérieurs », et « Annie Hall » ; ce dernier, écrit spécialement pour elle – « Annie » était alors son surnom, et « Hall » est son nom de naissance -, lui a valu en 1978 l’Oscar de la meilleure actrice.
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Elle a également joué dans de nombreuses comédies légères ou romantiques. Un autre de ses grands rôles, en 1981, fut dans « Reds » de Warren Beatty, un film-hommage à John Reed, un journaliste américain parti en Russie pendant la Révolution d’Octobre 1917. L’actrice y incarne la féministe Louise Bryant avec qui le journaliste entretient une romance. Elle y joue notamment aux côtés de Jack Nicholson et Gene Hackman.