Jean-Pierre et Fabienne Vidigal viennent de lever le rideau du Vin’tage, un lieu atypique où l’on boit un verre, on mange local, on chine… et parfois on repart avec la chaise sur laquelle on était assis. Une bonne idée soufflée par une passion commune, et un coup de cœur pour le Lot.
Ils voulaient changer de vie. C’est en découvrant le Lot au détour d’un périple dans le Sud-Ouest que Jean-Pierre et Fabienne Vidigal ont eu le déclic. “On ne se voyait plus rester sur la Côte d’Azur. Trop de monde, trop de circulation… On cherchait un endroit où poser nos valises, plus calme, plus humain”, résume Fabienne. Le couple, respectivement âgé de 52 et 67 ans, tombe sous le charme des paysages lotois, de ses produits, de ses habitants. En 2022, ils achètent une maison avec gîte à Puy-l’Évêque. Puis en 2025, une opportunité s’offre à eux à Cahors.
“On connaissait la Symphonie des Vins. On y avait pris un verre quelques années auparavant. L’opportunité s’est présentée et nous n’avons pas hésité”, poursuit Jean-Pierre. Fin septembre, le Vin’tage a officiellement ouvert ses portes au 42, rue Daurade. Une enseigne nouvelle, mais un esprit chaleureux et vintage qui attire l’œil.
“Je chine depuis une quinzaine d’années”
Car ici, tout se mêle. Le bar à vin d’abord, où l’on peut découvrir des crus triés sur le volet. Puis la restauration, où Fabienne officie aux fourneaux. Le midi, menu complet. Le soir, place aux planches de charcuterie, de fromages, et autres délices. “Tout est fait à partir de produits locaux. On travaille avec les producteurs du coin autant que possible”, insiste-t-elle.

Mais ce qui fait vraiment la singularité du lieu, c’est l’étage. Là, on trouve une brocante aménagée comme un petit showroom : tables, chaises, lampes et autres objets, tout droit sortis des années 60 à 80. “Je chine depuis une quinzaine d’années. Les objets que vous voyez ici viennent de nos trouvailles, de nos coups de cœur. Et tout est à vendre, sauf l’affiche et la figurine Goldorak”, s’amuse Jean-Pierre. De quoi réveiller des souvenirs chez les clients. “Beaucoup nous disent : “J’avais ça petit”, ça les touche.”
“On veut que les gens se sentent bien”
Depuis l’ouverture, les clients viennent par curiosité, ou après avoir vu une publication sur Facebook ou Instagram. Le couple a aussi distribué des flyers, histoire de se faire connaître. “Les débuts sont timides, surtout en début de semaine. Mais les retours sont très positifs. Certains deviennent déjà des habitués”, confie Fabienne.

Et l’avenir s’annonce actif. Des dégustations avec des vignerons sont attendues prochainement. Bientôt, le samedi matin, pendant le marché, des huîtres seront servies au comptoir, accompagnées de vin blanc. Des soirées musicales devraient aussi voir le jour : une guitare est disponible, des vinyles à écouter… “On veut que les gens se sentent bien, qu’ils aient envie de revenir, de passer un bon moment.”

Le pari est osé, mais assumé. “C’est un lieu qui nous ressemble. On a tout fait nous-mêmes, sans gros travaux. Un peu de peinture, quelques aménagements, et beaucoup de passion”, conclut Jean-Pierre. Le Vin’tage, c’est un bistrot vivant, une brocante sensible, un lieu où l’on savoure autant qu’on se souvient.