Les familles des otages israéliens détenus par le Hamas célèbrent l’accord d’un cessez-le-feu à Gaza sur la « place des Otages », à Tel Aviv, en Israël, le 9 octobre 2025. LIONEL URMAN/SIPA
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur à 11 heures, heure de Paris, ce vendredi 10 octobre, dans la bande de Gaza, précipitant des milliers de déplacés sur le chemin du retour chez eux, dans le territoire palestinien dévasté par deux ans de guerre.
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Dans le cadre de cet accord, approuvé jeudi après quatre jours de négociations indirectes en Egypte entre le Hamas et Israël, via de nombreux médiateurs internationaux dont les Etats-Unis, puis confirmé ce vendredi matin par le gouvernement israélien, un cessez-le-feu puis la libération des otages israéliens est prévu.
Au plus tard 72 heures après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu, « tous nos otages, vivants et décédés, seront libérés, ce qui nous amène à lundi », a annoncé jeudi la porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian.
• 20 otages survivants sur les 48 restants
Sur les 48 otages encore dans la bande de Gaza – 47 enlevés durant l’attaque du 7-Octobre et un soldat tué en 2014 dont le Hamas détient la dépouille –, 20 sont vivants et 28 décédés, a déclaré Benyamin Netanyahou.
Le Premier ministre israélien a dit espérer que son pays pourrait célébrer « un jour de joie nationale » dès lundi soir avec « le retour de tous nos frères et sœurs otages » retenus dans la bande de Gaza.
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Jeudi, Donald Trump a déclaré qu’il prévoyait de se rendre dimanche au Moyen-Orient. « Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche », a-t-il dit.
Selon un responsable du Hamas, les otages vivants seront libérés contre près de 2000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, « simultanément à des retraits israéliens spécifiques [de Gaza] et une entrée de [davantage] d’aide humanitaire ». Il n’a pas mentionné les captifs morts.
Au total, 251 personnes avaient été enlevées durant l’attaque du Hamas et emmenées à Gaza. Des libérations avaient eu lieu lors de trêves fin 2023 et début 2025.
• Echange contre 250 détenus et 1 700 Palestiniens
En échange, Israël doit libérer 250 détenus, emprisonnés pour « raisons de sécurité », ainsi que 1 700 Palestiniens de Gaza arrêtés par les forces israéliennes depuis octobre 2023.
Israël a publié vendredi une liste de 250 « détenus pour des raisons de sécurité » libérables en échange des otages retenus à Gaza qui doivent être libérés dans le cadre du cessez-le-feu avec le Hamas entré en vigueur ce vendredi matin.
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La liste des détenus, publiée sur le site internet du ministère israélien de la Justice, ne comprend aucun des principaux détenus symboles de la lutte armée palestinienne contre Israël dont le mouvement islamiste avait transmis les noms aux médiateurs dans l’espoir de leur libération.
Ainsi ne figurent pas sur la liste les noms de Marwan Barghouthi, Ahmad Saadat, Hassan Salamé ou encore Abbas Al-Sayyed, condamnés à perpétuité pour des attentats meurtriers anti-israéliens.