Bien mais peut mieux faire. Le baromètre cyclable de la Fédération des usagers de la bicyclette a classé Albi comme “moyennement favorable au vélo”. Si cette note s’est améliorée en quatre ans, les associations pointent du doigt plusieurs zones dangereuses.
En progrès mais reste dans la moyenne. Avec une note de 3,35, Albi reçoit une appréciation moyennement favorable dans le dernier baromètre cyclable de la FUB en 2025. On note une évolution de 25 % par rapport au dernier baromètre. La ville obtient la lettre D sur une échelle allant de G à A +. Albi est classée C en services de stationnement, D pour les efforts de la ville, le ressenti global et le confort. Et E en matière de sécurité, qui reste le point noir du réseau albigeois selon les utilisateurs.
Car ce baromètre, organisé tous les quatre ans par la fédération des usagers de la bicyclette, est réalisé à partir des réponses des utilisateurs (26 questions réparties en six thématiques). À Albi, il y a eu 340 contributions.
Quatre points noirs principaux
L’enquête montre quatre points noirs principaux : le rond-point de la Caisse d’Épargne, le carrefour de la Madeleine, le boulevard Alsace-Lorraine et le pont Neuf. On notera que la majorité des difficultés recensées par les utilisateurs sont situées sur les grands axes, principalement François Verdier, Albert Thomas, Gambetta ou encore le colonel Teyssier. Deux secteurs sont en amélioration notable : la rue des Agriculteurs et l’avenue du colonel Teyssier au niveau du stadium. Deux lieux où la ville vient de mener des travaux.
“Ce résultat en demi-teinte reste toutefois très insuffisant pour une ville comme Albi qui se prête particulièrement bien à la pratique du vélo”, note l’association Vélocratie, qui milite depuis plusieurs années pour un meilleur aménagement. “Il y a beaucoup de voies cyclables qui ne sont pas aux normes, du coup les cyclistes se sentent en danger.”
” On est entendus mais pas écoutés”
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Pour elle, la ville pourrait aller plus loin en effectuant des choix politiques forts. Selon elle, des mesures simples et pas très chères comme les rues scolaires, la réaffectation de voies de stationnement peuvent changer rapidement le quotidien des Albigeois. “On est entendus mais pas écoutés. Il y a donc une petite frustration même s’il y a des choses qui se font.”
Et l’association de donner l’exemple de l’avenue Gambetta, très large, qui serait un axe facile à traiter. Pour l’association, aménager les grands axes est une priorité. Seul problème, pour le faire avenue du colonel Teyssier, il a fallu passer l’avenue que dans un sens. Et donc trouver un autre axe pour dévier la circulation. Mais pour ça, “il faut accepter de réduire la place de la voiture”. “Il faut avoir du courage politique”, conclut l’association.
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