Après s’être fait un nom dnas la détection de cancer grâce à son intelligence artificielle, Torus AI veut accélérer en levant plus de 2 M€ pour augmenter de 85 % son chiffre d’affaires d’ici trois ans.
Véritable pépite toulousaine dès l’origine créée dans le domaine de l’intelligence artificielle, Torus AI est en train de franchir un nouveau cap. Fondée en 2019 par Tien Zung Nguyen, brillant docteur en mathématiques franco-vietnamien alors enseignant à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, la start-up a très vite trouvé son marché.
Diagnostiquer 2 000 maladies de la peau
Tout est allé vite pour la jeune entreprise qui a, dès sa création, remporté un challenge européen sur la détection des cancers de la peau. Le chercheur toulousain a mis ses algorithmes au service du traitement des images permettant de diagnostiquer plus de 2000 maladies de la peau, même les plus rares. Le savoir-faire de Torus AI a ainsi été révélé. Les laboratoires Pierre Fabre ont adopté cette aide au diagnostic des lésions cutanées pour ses études cliniques. Ont suivi des hôpitaux et des cliniques aux États-Unis.
Un peu génie trouve tout, Tien Zung Nguyen duplique sa technologie du traitement de l’image vers d’autres applications notamment pour aider les industriels à gérer la qualité de fabrication sur les lignes de production. Aujourd’hui, Torus AI propose trois autres expertises sur le traitement du signal, l’analyse de données et l’IA générative dont l’acteur le plus connu est Chat GPT. Le traitement du signal de Torus AI soutenu par le Centre national d’études spatiales (Cnes) permet de rendre le signal GPS plus précis et plus stable même face à des tentatives de brouillage.
Une approche mathématique des algorithmes
Quatre brevets protègent cette découverte et des discussions sont en cours avec des acteurs de l’aerospace, des drones, des robots agricoles… pour tester la preuve de concept sur des cas métiers. Torus AI a généré 2,5 M€ d’activité en 2024 sans rachat, sans dette uniquement par croissance organique. Ce sera 3 M€ cette année notamment grâce à la montée de l’IA générative qui permet grâce à des agents IA de soulager les entreprises de tâches chronophages. “Notre approche mathématique rend nos algorithmes plus précis, plus pertinents. Nos data scientists maîtrisent les fondamentaux de l’IA ce qui nous procure un avantage sur d’autres acteurs” résume Kiomi Matonnier, directrice marketing.
Levée de fonds pour début 2026
Ce coup d’avance, la PME qui emploie 150 salariés dans le monde dont 30 au siège de Ramonville entend bien le garder. Elle prépare une levée de fonds “d’au moins 2 M€” auprès de fonds d’investissement et de business angels. Cet argent frais servira à muscler les équipes avec 30 recrutements prévus à Toulouse, à accélérer les projets de R & D et à atteindre la barre des trente brevets déposés (24 actuellement). La levée doit être bouclée au premier trimestre 2026 avec l’ambition d’augmenter de 85 % le chiffre d’affaires qui doit atteindre 15 à 20 M€ d’ici 2028.
Chaque mois, une start-up en vue
Chaque mois, le Club de l’innovation de Dépêche Eco, en partenariat avec le CIC Sud-Ouest, met en avant une start-up prometteuse ou en développement. Un coup de projecteur pour aider les jeunes entreprises à gagner en visibilité avec leurs communautés : investisseurs, clients, salariés, partenaires…