Pas moins de 240 élèves venus du Gers et de Haute-Garonne ont été invités à suivre les travaux de la mise en 2×2 voies de la N124 entre Gimont et L’Isle-Jourdain, ce mardi 7 octobre. Une action menée à l’initiative de la Fédération Régionale des Travaux Publics, qui cherche à renouveler ses personnels.
La base de vie du chantier de la 2×2 voies à Monferran-Savès a fait l’objet d’une belle cure de jouvence en cette matinée d’automne ensoleillée. Et pour cause : 240 élèves venus des quatre coins du Gers et de Haute-Garonne étaient présents ce mardi pour assister aux travaux de la D1124 (ex-N124) qui se poursuivent entre Gimont et L’Isle-Jourdain, dans le cadre d’une opération baptisée Pop’Up, mise sur pied par la Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP).

Cinq collèges et trois lycées de Mauvezin, Auch, Condom, Nogaro, Masseube, Plaisance, L’Isle-Jourdain et même Muret étaient représentés pour l’occasion. Un vivier conséquent pour la FRTP, qui cherche à recruter dans un contexte assumé de manque de main-d’œuvre. “On a un besoin de renouvellement de nos personnels. On veut montrer aux jeunes l’attractivité de nos métiers avec un chantier de référence”, indiquait Jean-Christophe Barres, directeur général de la société Touja et président de la Fédération départementale des travaux publics (rattachée à la FRTP).
“Tout est possible”
Côté formation, les élèves ont pu être rassurés : nul besoin d’un long cursus universitaire pour évoluer au sein de l’encadrement dans ce secteur d’activité. “On peut rentrer dans les travaux publics par un CAP ou un bac pro et évoluer au sein de l’encadrement. On a l’exemple d’un directeur régional d’une grosse entreprise régionale qui a commencé ouvrier sur le chantier. L’idée, c’est de leur montrer que tout est possible.”

Cette opération séduction menée auprès des collégiens et lycéens s’inscrit dans un programme régional ambitieux de la FRTP, qui anticipe déjà les prochaines élections municipales. “L’activité des travaux publics dépend à 70 % de la commande publique. Si la collectivité n’investit pas, derrière, on a des difficultés. On sait qu’on va avoir un pic d’activité avant les élections, une baisse de l’activité pendant les élections, et qu’après les chantiers vont repartir. L’idée est qu’on se staffe en amont pour pouvoir gérer la reprise”, soulignait Julien Blanc-Galera, responsable des relations institutionnelles pour la FRTP Occitanie.
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Pour les jeunes gersois les plus motivés, et âgés d’au moins 15 ans, le message est donc clair : il y a des places à prendre.