En quelques mois, le couple implose selon la téléphonie
Arnaud B. s’applique à dérouler le récit de la dégradation de la relation du couple Jubillar via les télécommunications. Sur un ton professoral (au bon sens du terme) et assuré, il énumère une à une les différentes activités téléphoniques de 2020.
Au début de l’année, les communications du couple sont encore des messages de gens amoureux. Mais très vite, il est constaté que Delphine est de plus en plus distante. Elle finit par s’inscrire sur “Gleeden”, une application de rencontres, et en août, elle finit par faire une première demande de divorce.
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Le 25 septembre, Delphine reçoit une notification de géolocalisation provenant du téléphone de Cédric. Il s’agit d’une fonctionnalité qui permet de suivre le point GPS d’une personne via son téléphone. Delphine s’énerve, considérant que son mari l’espionne, et l’accuse. Celui-ci “rejette la faute sur sa mère Nadine”, confirme le militaire, sûr de lui et droit comme un i… Les choses s’enveniment entre les deux, mais le mari communique par message sa volonté d’arranger les choses. En vain, car en novembre, les demandes de divorce de Delphine reprennent. Elle s’est décidée à quitter la maison de Cagnac. Ensuite, Cédric découvre que Delphine loue des voitures, achète de la lingerie et réserve des chambres d’hôtel… Il lui reproche par message.
Le soir de la disparition, les échanges entre Jean, l’amant, et Delphine sont nombreux. L’homme est alors heureux, car sa femme a accepté la liaison et le fait de “laisser la place” à Delphine. Ils achètent même une caisse de vin ensemble pour l’occasion… Ils manifestent leur bonheur à l’idée de pouvoir refaire leur vie ensemble.
Ses éléments, couplés aux constatations des gendarmes, ont abouti à une conclusion, selon l’analyste. Il affirme clairement : “Rien n’indique que Delphine voulait quitter le domicile, ce soir-là, nous considérons alors dans les mois qui suivent Cédric comme le principal suspect”.