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Le Nouvel Obs avec AFP
Illustrations présentes à l’entrée de l’Assemblée nationale, le 26 mars 2025. XOSE BOUZAS / HANS LUCAS VIA AFP
La sœur de Cécile Kohler, emprisonnée depuis 2022 en Iran, a déclaré ce jeudi 25 septembre rester « prudente » malgré un « premier signe positif depuis trois ans et demi », après les propos du président Emmanuel Macron évoquant une « perspective solide » vers une libération de détenus français.
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Décryptage
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Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans, et son compagnon Jacques Paris, enseignant retraité de 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran. Ils sont notamment accusés d’espionnage pour le Mossad, le renseignement extérieur israélien, et encourent la peine de mort.
« C’est le premier signe positif depuis trois ans et demi. (…) Mais on le prend avec prudence parce qu’on sait que rien n’est joué tant qu’ils ne sont pas dans l’avion en dehors de l’espace aérien iranien », a affirmé à l’AFP Noémie Kohler.
« On a en mémoire certaines histoires comme celle de Benjamin Brière qui a passé trois ans là-bas (2020-2023, NDLR), dont tout le monde avait annoncé la libération et qui a passé toutes les portes de la prison jusqu’à la dernière et qu’on a renvoyé dans sa cellule au dernier moment pour trois mois de captivité de plus », a-t-elle souligné.
La « perspective solide » d’une libération selon Macron
Dans une interview à France 24 mercredi 24 septembre, Emmanuel Macron a évoqué une « perspective solide » vers la libération de citoyens français détenus en Iran, que Paris considère être des « otages d’Etat », tout en se disant lui-même « très prudent ».
« On n’a aucune certitude qu’il s’agisse bien de Cécile et Jacques, on est dans le flou total », a ajouté Noémie Kohler, en référence à un autre ressortissant détenu en Iran, un Franco-Allemand de 19 ans, Lennart Monterlos, arrêté en juin pendant la brève guerre entre l’Iran et Israël, alors qu’il effectuait un voyage à vélo entre l’Europe et l’Asie
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Editorial
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Le 11 septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré qu’un accord visant à échanger des prisonniers français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa « phase finale ». Cet échange concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux.
Le dernier contact téléphonique en date de Cécile Kohler et Jacques Paris avec leurs proches remonte au 13 septembre. « Ils étaient à bout de force, profondément traumatisés par les derniers mois », après leur transfert de la prison d’Evine, à Téhéran, vers un lieu inconnu, après des frappes israéliennes en juin.
Des rassemblements sont prévus ce jeudi 25 septembre dans plusieurs villes françaises à l’occasion du 41ᵉ anniversaire de Cécile Kohler.