Au quatrième jour du procès Jubillar, le témoignage du maître-chien a permis de revenir sur les recherches menées dès la disparition de Delphine. Sa chienne, Maya, a retracé les derniers pas supposés de l’infirmière de Cagnac-les-Mines. Ces pistes qui n’ont rien donné.
Lors de ce quatrième jour d’audience, plusieurs experts ayant participé à l’enquête ont été appelés à la barre. Parmi eux, Patrick L., maître-chien, qui a cherché Delphine Jubillar dès la journée de sa disparition.
“Le chien travaille et moi, je cherche”, explique-t-il devant la cour d’assises du Tarn. “Ce pistage se fait grâce aux odeurs qu’on lui fait sentir. Il est ensuite chargé de les retrouver.” L’animal, une femelle berger allemand baptisée Maya, est présenté par son maître comme “un très bon chien, décoré de médailles nationales”.
Les derniers mouvements
L’intervention de Maya a permis de remonter les derniers mouvements supposés de Delphine Jubillar. “Lors de l’enquête, j’ai sélectionné deux sous-vêtements de Mme Jubillar dans le panier à linge sale”, détaille Patrick L. “Maya sent l’odeur et part. Elle nous mène d’abord à la station d’épuration puis vers un champ, pour terminer devant la maison des Jubillar.”
Selon Cédric, le trajet parcouru serait la balade habituelle de sa femme, qu’elle effectue notamment avec ses deux chiens, des shar-peïs. Une seconde piste, relancée à partir d’un autre sous-vêtement, a confirmé le même parcours, d’une durée d’environ 25 minutes. Le maître-chien a précisé que ce trajet avait été effectué par Delphine “moins de 24 heures avant l’intervention”. Il a toutefois averti qu’après la mort, “un corps n’émet une odeur seulement pendant une heure”.
Des recherches 14 mois plus tard
Pour rappel, en février 2022, dix chiens spécialisés du Groupe national d’investigation cynophile de Gramat, entraînés à la recherche de restes humains, avaient également été mobilisés lors de fouilles dans le Tarn. Ces investigations n’avaient rien donné.