Du suspense, on en a eu samedi 25 octobre à Sapiac. La finale aller pour éviter la dernière place du Championnat de France tombe finalement du côté des Tarn-et-Garonnais. Récit de cette 8e journée.
Il y a 5 665 jours, les Tarn-et-Garonnais s’imposaient à Sapiac face à Bayonne. La dernière victoire des Tarn-et-Garonnais en Top 14. Presque une éternité. On se demandait s’il y en aurait une cette année. Et s’il fallait bien la première, la réception du dernier catalan devait être celle-là. Des Catalans très mal en point avec aucun point au compteur et qui poursuivent leur zéro pointé puisqu’ils ne décrochent même pas le point de bonus défensif.

Au final, les Sapiacains s’imposent dans le match de la peur, un match qui n’a évidemment pas atteint les sommets mais ce samedi, les coéquipiers de Fred Quercy avaient sans doute autre chose à penser, ont assuré l’essentiel, qui plus est en infériorité numérique. Qu’importe le flacon… Montauban qui souffle, et Perpignan qui fait la grimace.
Les Catalans ne vont pas bien et on l’a encore vu ce samedi, sous la grisaille tarn-et-garonnaise avec un ciel chargé et quelques grains bien sentis pendant tout le match.
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Malgré tout, c’est bien l’équipe qui en voulait le plus qui a été récompensée. L’USM a quand même dû faire face aux éléments, et notamment le carton orange pour son deuxième ligne américain Nafi Ma’Afu après vingt minutes de jeu, lui qui avait réalisé un excellent début de rencontre.
Avant ça, les Montalbanais étaient le mieux entrés dans le match, pour une fois, avec l’essai plein d’à-propos de JT Jackson sur une belle inspiration de son ouvreur Jérôme Bosviel (8e).
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À partir de là, les deux équipes ne vont pas proposer grand-chose, avec des Sapiacains énormément pénalisés, ce qui permet à l’USAP de penser rejoindre la pause en tête, mais Noa Kanika permet aux “vert et noir” de virer en tête.
Cette fois il n’y aura pas de match nul de dernière seconde
Entre deux équipes en manque de confiance, le second acte ne sera pas bien meilleur et vaudra essentiellement par son suspense. Il faut attendre l’heure de jeu pour voir enfin les Catalans dangereux. Après un essai refusé pour un en-avant, ils vont à leur tour derrière la ligne sur leur première occasion un peu maîtrisée (23-22). D’un coup, la tension monte de plusieurs crans dans la cuvette. Et chacun d’avoir dans un coin de la tête le scénario de Montpellier, quand l’USM s’était faite reprendre en fin de match, Montpellier arrachant le match nul sur la dernière action. De match nul il pouvait encore en être question cette fois jusqu’à la dernière seconde.
Si Jérôme Bosviel ne tremble pas à deux reprises, les locaux restent sous la menace d’un coup de Trafalgar de dernier instant. Comme par miracle, les hommes de Franck Azema trouvent des ressources insoupçonnées pour mettre la pression sur les Sapiacains. Ils auront plusieurs occasions mais M. Trainini rendra le dernier ballon. Il ne restait plus au pack qu’à tenir le coup et Hugo Zabalza de courir derrière la ligne, pour libérer tout un peuple qui n’attendait que ça.
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L’USM venait de remporter le match qu’il ne fallait pas perdre, pour s’offrir un sacré répit dans une saison compliquée. Avec sept points d’avance sur les Catalans au classement, les Montalbanais vont pouvoir se déplacer un peu plus sereins à Bayonne samedi prochain. De leur côté, les Perpignanais pouvaient debriefer longuement, en rond. Ils s’enfoncent dans la crise avant de se déplacer à Pau !

