September 25, 2025

D’une couverture ancienne en amiante à une "toiture photovoltaïque vertueuse", Emmaüs se modernise à Pamiers

l’essentiel
Le site d’Emmaüs est arrivé à la conclusion d’un grand projet de modernisation de ses bâtiments à Pamiers. Aujourd’hui en autoconsommation énergétique grâce au photovoltaïque, l’association se penche sur un second volet de travaux d’envergure.

Sur les bâtiments d’Emmaüs, dans la zone d’activités du Pic à Pamiers, les toitures se sont métamorphosées. Sur le bâtiment principal, l’ancien toit, composé d’amiante, un composé pouvant être dangereux et cancérigène au fil du temps, a laissé place à une vaste surface de panneaux photovoltaïques totalement rénovée. En fonctionnement, cette couverture solaire permet à Emmaüs de produire sur ses infrastructures de l’électricité, qu’elle réutilise pour son autoconsommation. “On est environ à 440 kilowatts/heure de production”, chiffre Nabil Kadri, chargé d’affaires à Silosun, la société maître d’ouvrage de tous les travaux. Pour Fabien Paul, fondateur d’Emmaüs Ariège, cette démarche, dont le début remonte à 2022, n’est pas qu’une démarche esthétique, mais aussi très écologique.

1 000 m² de toiture désamiantée, “une grande réussite”

“L’objectif était de moderniser les installations”, explique le gérant du lieu, accompagné d’un “partenaire historique”, l’architecte Cédric Muñoz, propriétaire de l’atelier CM2A. Au total, la surface rénovée et couverte par les panneaux solaires s’étend sur environ 3 000 mètres carrés. Le toit ancien du bâtiment principal représente à lui seul 1 000 mètres carrés de rénovation. “Tout ce qui a été fait, c’est une belle réussite pour nous”, se réjouit Fabien Paul. Hormis l’autoconsommation électrique, l’apport thermique de ce projet s’est fait ressentir dès l’été 2025. “On a eu beaucoup moins chaud dans le bâtiment, qui n’était pas isolé, et en plus on contribue à la production d’une énergie propre”, poursuit Fabien Paul.

De gauche à droite, Cédric Muñoz, Nabil Kadri et Fabien Paul ont orchestré la transformation du site.
De gauche à droite, Cédric Muñoz, Nabil Kadri et Fabien Paul ont orchestré la transformation du site.
DDM – Enzo Legros

La centrale photovoltaïque ne sert pas seulement à alimenter Emmaüs. Elle produit de l’électricité en assez grande quantité pour pouvoir en mettre à la vente. Pour ce qui est de l’isolation thermique, “nous avons placé de l’isolant à chaque surface que l’on a réhabilité”, explique Nabil Kadri. La société s’est engagée auprès d’Emmaüs à payer un loyer pendant 30 ans pour l’occupation de ses panneaux solaires sur les stuctures de l’association. “On prendra en charge pendant toutes ces années l’entretien des toitures”, précise l’employé de Silosun.

Un second projet d’ampleur à l’étude

Ceci étant fait, Emmaüs Ariège peut maintenant se pencher sur un deuxième volet de travaux, pour lequel l’association a acheté une parcelle supplémentaire de 5 000 mètres carrés fin 2023. “Il s’agit d’une phase de développement, où le but est de pallier tous les problèmes de circulation des clients aujourd’hui sur notre site”, explique Fabien Paul, qui prévoit la création d’un parking avec ombrières électriques. La surface de vente doit aussi être agrandie, avec un nouveau magasin de vente de jouets, une deuxième boutique axée sur les “meubles de deuxième choix” ainsi qu'”une matériauthèque”.

Pour l’instant, cette phase est encore à l’étude. Un contexte économique difficile oblige Emmaüs et Silosun a renégocié les plans de départ d’un projet qui demandera au moins 600 000 euros à Emmaüs Ariège. L’heure est davantage pour le moment à la satisfaction vis-à-vis des résultats de la première phase des travaux et du nouveau visage des bâtiments situés Impasse du pigeonnier à Pamiers.

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