Le rapport mondial MARCO 2025 confirme la singularité française : la télévision demeure le média le plus influent, tandis que YouTube et WhatsApp gagnent du terrain. Mais 76 % des citoyens reconnaissent avoir été exposés à de fausses informations, révélant un environnement où confiance et scepticisme coexistent.
En 2025, la consommation médiatique en France s’inscrit dans une dynamique hybride comme le montre le rapport mondial Marco, publié ce mardi 23 septembre. Celui-ci met en évidence la solidité persistante de la télévision, tout en soulignant la montée en puissance des plateformes numériques. Avec une fréquence d’utilisation de 11,8 %, la télévision conserve un rôle central, notamment auprès des générations plus âgées, et demeure perçue comme une source d’information fiable par une large partie du public.
Face à ce socle traditionnel, les plateformes numériques s’imposent. YouTube atteint 10,6 % et WhatsApp 10,5 % de fréquence d’utilisation, confirmant leur statut de canaux prioritaires pour l’information et le divertissement. Facebook (9,8 %) et Instagram (9,4 %) complètent ce panorama, traduisant un basculement vers des usages davantage mobiles et interactifs. Dans le même temps, les médias plus spécialisés ou écrits, tels que LinkedIn (4,2 %), la presse imprimée ou encore Twitter/X (4 %), occupent un rôle secondaire, mobilisés essentiellement dans des contextes où crédibilité et expertise sont attendues.
Le rapport souligne que ces tendances françaises s’inscrivent dans un cadre global. Dans la majorité des pays étudiés – Espagne, Portugal, Italie, Allemagne, Mexique et Brésil – WhatsApp, YouTube et Instagram dominent la consommation numérique. Pourtant, la France se distingue par une fidélité accrue à la télévision, en contraste avec l’Espagne et le Portugal où les plateformes sociales prennent le dessus, ou encore avec l’Italie et le Mexique où l’équilibre entre numérique et télévision est plus marqué.
76,6 % des répondants déclarent avoir été exposés à de la désinformation
L’étude s’intéresse également à la question des fausses informations. À l’échelle mondiale, 76,6 % des répondants déclarent avoir été exposés à de la désinformation au cours des six derniers mois. Le Portugal (85 %) et l’Espagne (84 %) apparaissent comme les pays les plus touchés, suivis du Mexique (83 %) et du Brésil (73 %).
En France, la majorité reconnaît également cette exposition, mais le nombre relativement élevé de réponses négatives – 241 personnes – révèle une certaine difficulté ou réticence à identifier clairement les contenus trompeurs. L’Allemagne présente un profil similaire, avec une part de scepticisme également élevée.
« Ces résultats montrent que les marques, les institutions et les médias doivent redoubler d’efforts pour fournir des informations transparentes et vérifiables, adaptées aux habitudes médiatiques de chaque pays. Dans un contexte où les citoyens reconnaissent avoir été exposés à des fausses informations, la confiance devient la nouvelle monnaie d’échange dans la communication », explique David Martín, responsable des relations avec les marques et les médias chez Marco.