L’audience d’un jeune homme jugé pour blanchiment douanier à Foix a été perturbée par son père, interpellé après avoir refusé de quitter la salle malgré les injonctions du tribunal.
Ce mardi 16 septembre, peu après 20 h 45, la salle Fébus du tribunal de Foix s’est brusquement animée alors que les magistrats jugeaient la dernière affaire d’une longue après-midi d’audiences. Un homme de 23 ans était jugé pour blanchiment douanier après la découverte en mars 2024 par les policiers d’une liasse de 770 euros, dont des billets contenant des traces de cannabis ou de cocaïne, dans la boîte à gants de son véhicule sur la route d’Andorre.
Alors qu’il assurait ne pas connaître la provenance de cet argent et vouloir seulement “acheter des cigarettes, de l’alcool et des habits” dans la principauté, son père, assis dans la salle, s’est emporté. “C’était mon argent !”, a interpellé l’homme, après que la cour lui a ordonné une première fois de ne plus intervenir.
À cran, debout, l’homme n’a cessé de s’exclamer pour défendre son fils sans avocat, refusant de quitter la salle malgré les demandes répétées de la présidente Pauline Chaulet et de son fils, calme à la barre. Au point d’être évacué manu militari par les policiers présents dans la salle d’audience bien vide et d’être plaqué au sol dans la salle des pas perdus le temps que la tension retombe.
L’homme en garde à vue, le fils relaxé
Il a finalement été conduit calmement au commissariat par des renforts et placé en garde à vue. Après une suspension d’une vingtaine de minutes, l’audience a ensuite repris. Le mis en cause, qui s’est excusé à la barre pour le comportement de son ascendant, a été finalement relaxé par manque de preuve. Les policiers ont annoncé ne pas poursuivre l’homme pour outrage ou violence. Il pourrait être néanmoins poursuivi pour outrage à la cour et risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.