À Ornaisons, la cave des Celliers d’Orfée a lancé une SCIC pour sauvegarder les vignes, faciliter l’installation des jeunes viticulteurs et valoriser le territoire. Une initiative innovante, fondée sur la coopération.
Depuis quelques mois, la cave des Celliers d’Orfée a mis en place une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui a pour but d’associer des personnes physiques ou morales, comme des mairies, des banques ou des assurances, autour d’un projet commun alliant efficacité économique, développement local et utilité sociale. Cette SCIC permet d’acquérir du foncier viticole et, à terme, à des jeunes de s’installer. Des parts de 1 000 € chacune, défiscalisables, sont proposées, et chaque sociétaire devient adhérent de la SCIC et de la cave, profitant ainsi de tarifs préférentiels et d’autres avantages liés à la viticulture. À ce jour, vingt-neuf souscripteurs, dont la cave coopérative elle-même, ont investi dans le projet.
“Un cercle vertueux”
C’est dans ce cadre et grâce à ce dispositif que le jeune ouvrier agricole David Ramos va prendre en fermage une parcelle de 80 ares de grenache. “Il s’agit d’un cercle vertueux, précise Cédric Bruel, directeur des Celliers d’Orfée, puisque cette parcelle, acquise par la coopérative, n’a pas été arrachée et qu’un jeune viticulteur peut s’installer et, ainsi, accroître ses revenus grâce à son travail. Ce projet donne une belle image de la cave, de la SCIC, et sauve des vignes qui, au-delà de leur production, peuvent continuer à être un excellent pare-feu, comme cela a été démontré au mois d’août dernier”.
Titulaire de l’agrément “Entreprise solidaire d’utilité sociale”, la SCIC, véritable “coopérative dans la coopérative”, comme le précise Cédric Bruel, a pour but de faciliter l’installation de jeunes viticulteurs qui pourront, à terme, racheter les parcelles qu’ils exploitent sans plus-value. Sauvegarde des vignes existantes, aide aux jeunes agriculteurs, valorisation du terroir local et maintien de la viticulture locale, telles sont les ambitions de cette SCIC. Et comme le dit Cédric Bruel, “en cette période difficile pour la viticulture, je crois beaucoup à ce projet parce que la solution, c’est la coopération”.