Guilhem Roques, 16 ans, est l’un des plus jeunes éleveurs sélectionneurs de France. Il consacre son temps libre à ses poules Orpington, visant leur perfection.
Pendant que d’autres ados jouent aux jeux vidéo, regardent des séries ou sortent avec les copains, lui… s’occupe de ses poules. C’est comme ça, quand on a une passion : on la fait passer avant le reste ! Guilhem Roques, 16 ans, lycéen en 1ère à Barral, à Castres, est sans doute l’un des plus jeunes éleveurs sélectionneurs de France. Non seulement il élève des poules, mais il les fait surtout se reproduire et sélectionne les individus pour obtenir les plus beaux animaux possibles. Il a même participé aux derniers championnats d’Europe avicoles.
“Déstresser après les cours”
Au fond du jardin de la maison de ses parents, quartier du Corporal, Guilhem a installé trois poulaillers et des boxes. C’est là que, depuis plusieurs années, se dresse “son” royaume, celui des poules Orpington saumon coucou doré. Une race qu’il apprécie “pour leur couleur et pour leur calme”.
Chaque jour, pendant une heure en moyenne, matin et soir, il s’occupe de ses poules : nourriture, soins, menues réparations… et il doit aussi lutter contre les indésirables, comme les rats qui ont récemment percé une dalle. Il doit veiller également aux maladies et aux blessures. En moyenne, Guilhem s’occupe d’une cinquantaine de poules à la fois. “Le travail se répartit sur trois saisons : la reproduction, les naissances, puis la sélection. Là, je regarde les crêtes, les pattes, la morphologie, les couleurs…” Ensuite vient l’élevage. Le but est de réussir, au fil du temps, à “développer” les poules les plus grandes et au plumage le plus élégant : bref, les plus belles. Et le jeune Castrais s’est pris de passion pour l’exercice.
“Tout petit déjà, j’avais des cailles, des poules, des lapins… J’aime m’en occuper, ça fait un peu partie de moi. Après les cours, ça me fait déstresser”, sourit l’adolescent. Son père souligne qu’il se gère entièrement sur le plan financier. Il vient d’ailleurs de décrocher une bourse du Conseil départemental pour lui permettre d’acquérir une nouvelle couveuse. Elle rejoindra la pièce de sa maison qu’il a spécialement dédiée aux oeufs et aux nouveaux-nés. Guilhem veut aller encore plus loin : en plus de ses Orpington “Grande Race”, il travaille actuellement sur l’homologation des Orpington saumon coucou doré “naines”, dont il est à ce jour l’unique éleveur sélectionneur en France. Cette homologation lui ouvrirait encore davantage les portes des concours avicoles européens. Il rêve même — mais ce n’est encore qu’un projet — de réussir à créer une nouvelle nuance de couleur pour la race.
En plus de s’en occuper chaque jour, il participe à de nombreuses formations techniques avec les spécialistes de la filière. En attendant, il partage son temps entre ses amis, le sport… et ses poules.