Ce week-end, le MIN se transforme en temple du rétro avec 150 exposants et plus de 10 000 visiteurs attendus. De la mode au mobilier, en passant par les vinyles rares, l’événement illustre l’essor d’un marché qui pèse déjà lourd dans la consommation actuelle.
Présenté comme le plus grand Salon Vintage de France, l’événement s’apprête à investir ce week-end le MIN de Toulouse, où 10 000 visiteurs sont attendus. Sur 4 000 m², plus de 150 exposants présenteront un éventail allant de la mode au mobilier, en passant par les vinyles rares et les véhicules anciens. “Il n’y aura que des pièces sélectionnées, il ne s’agit pas d’un vide-grenier”, assure l’organisateur Laurent Journo. Tous les articles proposés seront vintage : “Ce sont des pièces qui ont au minimum 20 ans d’âge et représentent une période ou la patte d’un créateur. Ils sont en bon état et amenés à durer et prendre de la valeur dans le temps.”
Côté porte-monnaie, les acquisitions oscilleront entre 5 € pour un vinyle et plusieurs centaines d’euros pour certaines pièces rares signées Starck, Paulin, Jeanneret… pour le mobilier ; Gaultier, Dior, Lanvin, Saint-Laurent… pour le textile. “On retrouvera aussi des pièces plus accessibles qui s’adressent à tout le monde”, promet l’organisateur.
Précurseurs à leurs débuts, les organisateurs ont vu évoluer en vingt ans des modes de consommation désormais marqués par l’écologie et la nostalgie. “Au début, mes exposants étaient plutôt des gens d’un certain âge, qui archivaient les choses. Aujourd’hui, de nombreux jeunes montent des boutiques de vintage avec un intérêt profond”, observe Laurent Journo.
De plus en plus de boutiques
À Toulouse, Marco Spoto incarne cette nouvelle génération. Ce jeune entrepreneur de 27 ans a ouvert il y a deux ans La Joutiya, une petite boutique du centre-ville, après avoir commencé en ligne. Il propose des articles de seconde main soigneusement sélectionnés : vêtements Dolce & Gabbana, Armani, Jean-Paul Gaultier, sacs Gucci, Balenciaga, Louis Vuitton… Parmi ses clients, beaucoup de 16-25 ans en quête de pièces uniques.
La concurrence, elle, se fait parfois rude. Adrien Ioualalen, fondateur de la friperie Green Vintage, avoue céder du terrain : “Cela devient de plus en plus compliqué de tirer son épingle du jeu. Ce n’est plus possible ici, aussi je vais fermer pour me rapatrier sur mon autre magasin The Ad’s Vintage, lui aussi très entouré.”
Implanté depuis 4 décennies
D’autres, en revanche, tiennent bon. Avec Kilostock, Victor Abenhaim a été l’un des premiers à vendre des vêtements de seconde main à Toulouse. “J’ai ouvert mon magasin rue Peyrolières il y a 40 ans. Aujourd’hui, je suis encore là parce que je ne passe pas par des revendeurs ni des grossistes : je vais directement à la source aux États-Unis, d’où je fais venir deux conteneurs par an.” Le commerçant possède aussi deux autres magasins, Jet-Rag et Retro Futur, spécialisés dans les belles pièces et les articles de sport vintage.
Vestes vinyles, jupes géométriques, robes fleuries… chez Atemporelle, rue Romiguières, le vintage s’expose en vitrine, mais en version “neuf”. “Il m’arrive d’aller dans des friperies mais je préfère les vêtements qui n’ont pas été portés”, confie Adja, cliente fidèle.
Aussi le Salon du Vintage du MIN s’annonce comme le miroir d’une tendance qui, année après année, redéfinit nos garde-robes et nos intérieurs.
Salon Vintage pratique
Le Salon Vintage se déroule au MIN de Toulouse, les 20 et 21 septembre, de 10 h à 18h30. Entrée : 7€, gratuit pour les – de 8 ans. Sur internet : bénéficiez de 4 places pour le prix de 3. Pour se restaurer, une Food Court avec ses nombreux food trucks sera présente sur place. Côté animation, des ateliers animés par Korkoros vous apprendrons à relooker vos meubles, samedi et dimanche à 11h et 15h.
Pour les piétons, accès au MIN, depuis le métro La Vache par le 146 avenue de Fronton.
Pour les voitures, rendez-vous au 200 avenue des Etats-Unis (500 places de parking gratuites).