Satisfait par l’état d’esprit affiché par ses coéquipiers, le capitaine agenais Peyo Muscarditz ne voulait pas pour autant s’enflammer à l’issue de la victoire contre Carcassonne ayant bien conscience que la pièce aurait très bien pu tomber de l’autre côté vendredi soir.
Quel est votre sentiment après cette fin de match à suspense ?
Il a fallu s’employer pour conserver les quatre points. On a beaucoup de respect pour cette équipe de Carcassonne, donc on avait préparé durement ce match. On s’est cassé les dents en première mi-temps. On pensait mettre un peu plus de jeu dans leur camp, et on a vu qu’on avait été châtiés sur les rucks. Au final, cela n’a pas été une grande victoire avec des grandes envolées, mais elle a néanmoins de la saveur. Le groupe a une fois de plus répondu présent au niveau de l’état d’esprit.
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Vous avez joué la première mi-temps avec l’appui du vent. Comment expliquez-vous cependant les difficultés rencontrées ?
Les zones de rucks, tout simplement. Ils ont été bons, et on a pêché là-dessus. On n’a pas pu, du coup, enchaîner les temps de jeu, et tenir le ballon pour les faire courir.
Quand vous avez pris l’essai à deux minutes de la fin, vous vous êtes dit que c’était fini ?
Non, car j’ai vu sur l’action qu’il y avait en-avant (rires). J’avais bon espoir. Puis, cette action est à l’image du match. En première période, c’est Dylan Cazemajou Noudofinin, qui nous sauve un essai en rattrapant le Carcassonnais sur le poteau de touche. Là, c’est Louis Dupichot qui tend le bras, s’accroche, et fait tourner le joueur. C’est ce qu’on veut. On veut être une équipe qui ne lâche jamais. Et là, cela a porté ses fruits, même si le match n’était pas terminé, car il y avait encore une pénalité derrière.
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Agen se retrouve, désormais, premier ex aequo après quatre journées. On imagine que c’est une satisfaction ?
On n’est pas satisfaits, parce que ce n’est que le début de championnat. Si on est satisfait de cela, c’est terminé. On n’a rien à faire là ! C’est un bon début, c’est certain, et il vaut mieux démarrer comme cela. Mais ce sont des performances qu’il faut réitérer chaque semaine. On a une grosse réception jeudi avec Béziers. Cela vient vite. On voit que tous les matchs sont âpres. On sait que Béziers viendra avec une grosse équipe pour essayer de faire un coup chez nous. En résumé, on n’est jamais tranquille.
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Est-ce qu’une victoire contre Béziers pourrait vous faire afficher d’autres ambitions ?
Non, on n’en a jamais parlé, et ce n’est pas du tout le mot d’ordre. On est vraiment concentrés sur nous-mêmes, et sur notre investissement. Sur l’image qu’on veut montrer de nous. Pour l’instant, on prend ce qu’il y a à prendre.