Les dirigeants “rouge et noir”, accompagnés des avocats du club, ont été entendus, pendant près de 5 heures ce lundi 8 décembre par l’instance disciplinaire du rugby français. Une audition liée à de possibles irrégularités dans le cadre du transfert de Melvyn Jaminet, passé de Perpignan à Toulouse en 2022.
Le grand oral est passé, place désormais à l’attente. Ce lundi 8 décembre, le président du Stade Toulousain Didier Lacroix a été entendu par la commission de discipline et de régulation du rugby français. Le patron des “rouge et noir” s’est exprimé en visioconférence, alors que deux avocats du club, Mes Cavalié et Guillemin, étaient présents à Paris au siège de la Ligue nationale.
Toulouse est sous le feu de possibles sanctions, liées aux conditions du transfert de Melvyn Jaminet, passé de Perpignan à Toulouse en 2022. L’arrière n’est resté qu’un an à Toulouse, où il ne s’est jamais imposé sportivement, et a rejoint Toulon en 2023.
Son transfert vers la Haute-Garonne est revenu au-devant de l’actualité le 28 janvier 2025, quand le journal L’Équipe posait cette question : “Mais où sont passés les 450 000 euros de Melvyn Jaminet lors après son transfert de Perpignan à Toulouse ?” Titrant ainsi, nos confrères révélaient alors que le joueur avait lui-même payé une clause d’un montant de 450 000 euros, lui permettant de rallier Toulouse avant le terme du contrat qui le liait à Perpignan, manœuvre qui devait permettre au club “rouge et noir” de ne pas dépasser le “salary cap”, le plafond salarial en vigueur dans le rugby professionnel français.
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Par ailleurs, au moment du fameux transfert, le Stade Toulousain a passé un contrat d’un montant de 500 000 euros (donc proche de celui dû à Jaminet, 450 000 euros) avec une société basée en Polynésie nommée Pacific Heart. Pour l’heure, cet argent a disparu, laissant en vacance l’une des zones d’ombre de l’affaire.
Un dossier que Toulouse pensait avoir clos en mars dernier, via le versement à la Ligue d’une amende d’1,3 million d’euros, pour dépassement du salary-cap.
À leur sortie de l’audience, d’une durée de près de 5 heures et a huis-clos ce lundi, les avocats du Stade Toulousain n’ont pas souhaité s’exprimer face à la presse. C’est désormais le temps de l’attente.
Toulouse sera très probablement fixé sur ses sanctions ce jeudi 11 ou ce vendredi 12 décembre. En effet, l’affaire a été mise en délibéré, comme le confirme une note adressée par la Ligue nationale de rugby à La Dépêche du Midi ce lundi soir : “Le Conseil de discipline du rugby français a décidé de mettre en délibéré l’affaire impliquant le Stade Toulousain et la société Pacific Heart. Le Conseil de discipline du rugby français est une instance indépendante placée sous la responsabilité de la FFR. Sa formation “régulation’ est co-gérée par la FFR et LNR et est composée de sept membres, nommés en raison de leurs compétences comptables, financières et juridiques : trois désignés par la FFR, trois par la LNR et un désigné d’un commun accord.”
Il est toutefois possible qu’un report de la décision soit demandé.
Du côté des sanctions possibles, l’éventail est large : amende, retraits de points au classement du Top 14, interdiction de participer aux phases finales, interdiction de recrutement…
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