Les élus de l’association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) veulent remettre en cause “sur un certain nombre d’idées” sur les incidences écologiques de la neige de culture et du tourisme de montagne.
“Les retenues collinaires pour la neige de culture ont un effet positif sur l’environnement. Contrairement aux idées reçues, toute l’eau que nous prélevons, est restituée”.
Jean-Luc Bloch, président de l’association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) qui tenait son assemblée générale annuelle jeudi dernier à Saint-Lary et pour la seconde fois de son histoire dans les Hautes-Pyrénées, veut tordre le cou aux préjugés sur les effets délétères de la pratique du ski sur l’environnement.
Des chiffres édifiants
Comme Michel Pélieu, président du Département des Hautes-Pyrénées et fondateur de la station de Peyragudes qui regrette l’absence de soutien financier de l’État “pour de mauvaises raisons. Contrairement aux idées reçues, la neige de culture qu’on diabolise trop, à tort, notamment en France, ne constitue pas un problème en matière environnementale.
Bien au contraire, elle permet d’apporter une réelle valeur ajoutée. Nous prélevons de l’eau quand nous en avons moins besoin et nous la restituons à un moment où elle est plus utile”.
André Mir, le maire de Saint-Lary, qui a accueilli le grand rendez-vous d’un organisme qui rassemble une centaine de stations en France, du petit Poucet au mastodonte, enfonce le clou en donnant des chiffres édifiants : “chaque année, les pertes du réseau d’eau potable en France représentent l’équivalent de l’utilisation de l’eau pour la neige de culture sur 40 ans”.
“Les stations de montagne ne génèrent pas de bilan carbone”
“Les volumes de neige de culture produits par nos stations de ski, se situent bien en deçà de ce que nos voisins, par exemple italiens ou autrichiens, peuvent faire” soutient encore Anne Marty présidente de Domaines Skiables de France et directrice générale d’Altiservices, exploitante notamment de la station de Saint-Lary.
Autre idée préconçue à laquelle Michel Pélieu voudrait apporter un démenti cinglant : “Non, les stations de montagne ne génèrent pas de bilan carbone. Ce qui génère du bilan carbone, ce sont les transports et les séjours en hébergement, pas l’exploitation des stations d’hiver qui est absolument neutre”.