Tabassé en pleine rue, poussé vers une cave, frappé à la tête et aux jambes par une quinzaine de jeunes : un lycéen de 14 ans a été violemment pris à partie lundi 15 septembre 2025 à Montauban, juste après sa sortie des cours. L’agression, brève mais d’une rare brutalité, s’est déroulée en plein jour, à deux pas de son établissement. Une plainte a été déposée, l’enquête est en cours.
Un guet-apens en plein jour, à la sortie des cours. Un adolescent de 14 ans, scolarisé au lycée Antoine-Bourdelle de Montauban (Tarn-et-Garonne), a été violemment agressé lundi 15 septembre 2025 en fin d’après-midi, à proximité immédiate de son établissement. Selon les informations recueillies par La Dépêche du Midi, une quinzaine d’individus seraient impliqués dans les faits, survenus aux alentours de 17 heures, boulevard Édouard-Herriot.
L’élève venait de quitter l’établissement lorsqu’il a été abordé par un petit groupe de jeunes. Ceux-ci l’auraient conduit de l’autre côté de la rue, en direction d’une résidence, où l’attendait un attroupement plus important.
Poussé vers la cave
Le mineur aurait alors été poussé vers la cave d’un immeuble, avant d’être frappé à plusieurs reprises, notamment à la tête et aux jambes, sans toutefois qu’aucun des agresseurs n’use d’une arme. L’agression aurait duré une à deux minutes, avant que les assaillants ne prennent la fuite, alertés par les cris d’un témoin.
Pris en charge par les secours et police dans un premier temps, le jeune homme accompagné par son père s’est rendu ensuite au commissariat pour déposer plainte. Il s’est vu prescrire trois jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Une agression en marge d’un vieux conflit entre quartiers
La victime aurait déclaré aux enquêteurs ne pas connaître ses agresseurs, à l’exception d’un individu qu’il aurait aperçu peu avant les faits. Aucun motif précis n’a pu être établi à ce stade, mais la piste d’un différend entre jeunes issus de quartiers distincts de Montauban, celui des Chaumes, et de Moissac, Le Sarlac, est évoquée. Ce contentieux, selon les éléments recueillis, remonterait à plus d’un an, à l’issue d’un match de football ayant dégénéré.
Le parquet a ouvert une enquête pour “violences aggravées en réunion et à proximité d’un établissement scolaire”. Les investigations se poursuivent, notamment par l’analyse des images de vidéosurveillance. Aucun suspect n’a, pour l’heure, été identifié.
Une vive émotion dans l’établissement
Interrogé par La Dépêche du Midi mercredi matin, le Directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de Tarn-et-Garonne, Cyril Le Normand, a confirmé avoir été informé des faits.
“L’affaire qui s’est déroulée hors du temps scolaire et en dehors de l’établissement est désormais entre les mains de la police et du parquet, l’enquête suit son cours”, a-t-il déclaré, précisant que les auteurs présumés ne seraient pas issus du lycée Antoine-Bourdelle. Il a ajouté que “tout est mis en œuvre par la proviseure pour sécuriser le retour de l’élève dans les meilleures conditions lorsqu’il sera remis”.
L’agression, rapidement relayée dans les couloirs de l’établissement qui accueille plus de 2 400 élèves, a suscité une vive émotion parmi les élèves et le personnel éducatif.