Les Tricolores se sont difficilement imposées (18-13) ce dimanche 14 septembre à Exeter, obtenant leur qualification en demi-finale de la Coupe du monde en Angleterre.
Le quart de finale de la Coupe du monde féminine de rugby entre la France et l’Irlande, remporté d’un court avantage par les Bleues (18-13) ce dimanche 14 septembre à Exeter, est déjà au cœur d’une polémique. L’Aveyronnaise Axelle Berthoumieu, troisième ligne française, a été accusée d’avoir mordu la troisième-ligne irlandaise Aoife Wafer au début de la seconde période, lors d’un ruck au sol.
La scène s’est déroulée à la 43e minute. La victime présumée est la joueuse irlandaise Aoife Wafer. Sur les images vidéo, on peut clairement lire sur ses lèvres : “She bit me !” En Français dans le texte : “Elle m’a mordue !”
La joueuse est immédiatement allée se plaindre auprès de l’arbitre sud-africaine Aimee Barrett-Theron, mais aucune sanction n’a été prise contre Berthoumieu sur le moment.
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L’arbitrage vidéo n’est pas intervenu, et la Française a été sanctionnée uniquement pour avoir gardé le ballon au sol. “On n’a pas encore vu les images. Vous nous l’apprenez, on verra ce qu’il se passe”, a déclaré l’entraîneure des Bleues, Gaëlle Mignot, au coup de sifflet final.
La situation pourrait toutefois prendre une autre tournure. Si les faits venaient à être avérés, Axelle Berthoumieu pourrait être convoquée devant la commission de discipline de World Rugby.
Le règlement de l’instance est très clair sur les agressions physiques : selon l’article 9.12, “un joueur ne doit agresser personne physiquement”. Les sanctions prévues pour une morsure sont particulièrement sévères, allant de 12 semaines de suspension pour un geste jugé faible à plus de 24 semaines en cas de gravité majeure.
Malgré cette controverse, les Bleues ont su faire preuve de résilience pour décrocher leur septième qualification consécutive en demi-finale de Coupe du monde. Dominées en première mi-temps, incapables de sortir de leur camp et freinées par deux cartons jaunes (Rose Bernadou à la 19e et Manae Feleu avant la pause), elles ont trouvé la faille en seconde période. Le retour des vestiaires a été déterminant : avec une meilleure maîtrise, les Françaises sont rapidement parvenues à pénétrer dans les 22 mètres irlandais, jusqu’alors quasi inaccessibles.
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Le tournant est survenu à un quart d’heure de la fin grâce à un contre décisif, conclu par Joanna Grisez, qui a fait la différence dans des conditions climatiques difficiles. Les Bleues, qui affronteront en demi-finale les Anglaises, victorieuses ce dimanche de l’Ecosse (40-8) samedi 20 (16h30), auront désormais un enjeu supplémentaire : faire oublier cette action litigieuse pour se concentrer sur la conquête du dernier carré.