Les Auvergnats se sont inclinés contre La Rochelle ce samedi 13 septembre (34-16), dans le cadre de la 2e journée du championnat de France.
La défaite amère. Ce samedi 13 septembre au soir, les joueurs de rugby de Clermont ont perdu, au stade Marcel-Deflandre, battus par La Rochelle (34-16) dans le cadre de la 2e journée de Top 14. Une rencontre notamment marquée par l’attribution du premier carton orange de l’histoire du Top 14. Cette nouvelle mesure disciplinaire veut que le joueur qui en hérite ne puisse plus revenir en jeu, mais qu’il peut être remplacé au bout de 20 minutes.
Le concerné est Clermontois : Rob Simmons, 2e ligne australien de l’ASM, sanctionné pour un geste dangereux sur le Rochelais Grégory Aldritt à la 68e minute.
À l’issue de la rencontre, le manager de Clermont Christophe Urios a été invité à s’exprimer sur la question. Fidèle à son style direct, l’ex-manager de Castres s’est quelque peu emporté contre les nouvelles règles mises en place cette saison en Top 14, et en particulier contre ce tout premier carton orange de l’histoire de la compétition.
“C’est logique. Je savais qu’il (l’arbitre, NDLR) allait mettre carton orange. Il ne s’est pas emmerdé” a pesté le natif de Montpellier. Mais le technicien ne s’est pas arrêté là, exaspéré. “Il y a plusieurs trucs qui me gonflent. Ce carton orange, il ne sert à rien. Les appels vidéo, il y en a plein le cul. Je vous le dis franchement, on va faire chier tout le monde.”
Le ton est monté encore d’un cran lorsque le manager a évoqué les mêlées. “Les introductions en mêlée, j’en ai plein le cul. Tous les matchs, il y a quatre introductions en mêlée qui ne sont pas droites, mais cela fait 20 ans que c’est comme ça ! Pourquoi, aujourd’hui, on se met à faire les cow-boys ?”
“On perd deux heures, on perd du rythme”
Pour Urios, cette obsession du détail va à l’encontre du spectacle et nuit à l’essence même du jeu. “Tous les spectateurs vont se faire chier. Les matchs durent 85, 90 minutes. Je ne sais pas combien il y a eu d’appels vidéo. Ce n’est pas très grave, je suis sûrement énervé mais les introductions en mêlée pas droites, on perd deux heures, on perd du rythme…”
Dans son discours, c’est bien une inquiétude plus large qui transparaît : celle de voir le rugby se transformer en un sport haché, où la fluidité du jeu est sacrifiée sur l’autel des contrôles vidéo et des consignes strictes.