Victime d’un malaise cardiaque foudroyant en plein entraînement de l’US La Tour-du-Crieu/Verniolle (Régionale 3), en Ariège, Steeve a été sauvé par ses coéquipiers grâce à leur réactivité. Il raconte son long trou noir, sa convalescence et la nouvelle vie qui s’ouvre à lui, loin des terrains mais toujours près de son club.
Son grand sourire traduit son bonheur d’être là. “Ça va bien, merci. Je me remets petit à petit.” Steeve avoue ne se souvenir de rien de ce jour-là : “Le jour même, le mercredi, rien du tout. Et même les deux jours avant, pas plus que ça. J’ai des bribes de souvenir, mais pas plus que ça. Et après, jusqu’au lundi suivant, rien non plus parce que j’étais sédaté. “
Il y a quelques semaines, au début de l’entraînement de l’US La Tour-du-Crieu/Verniolle (Régionale 3), en Ariège, Steeve s’écroule. Toute son équipe lui sauve alors la vie en lui prodiguant les gestes de premier secours.

Aujourd’hui, celui-ci exprime une profonde gratitude et une grande émotion en voyant cette mobilisation et cet hommage : “Ça me fait plaisir. Sans ceux qui m’ont fait les massages et tous les autres autour, je ne serais pas là. “
Obligé d’arrêter le rugby
Steeve est désormais porteur d’un défibrillateur automatique implantable (DAI). Cette intervention chirurgicale a une conséquence majeure sur sa vie sportive. Il doit arrêter définitivement le rugby et les sports de contact en général : ” On m’a mis un défibrillateur et je n’ai pas le droit de prendre de choc dessus. Je n’ai plus le droit de jouer. ” Cet accident est survenu sans aucun signe avant-coureur : ” Jamais. Comme quoi, ça peut arriver à tout le monde. Je ne fume pas, je bois très peu. J’ai toujours été sportif, il n’y avait pas de raison que ça m’arrive. “
Malgré tout, Steeve regarde l’avenir avec philosophie : “Je vais m’adapter. ” Il est actuellement en période de convalescence : “Je suis encore en rémission. Il faut trois mois après un arrêt pour récupérer. Je suis encore bloqué parce que le défibrillateur n’est pas totalement cicatrisé de l’opération. Ça peut prendre jusqu’à deux mois avant que tout soit bien. “

Malgré ces contraintes, sa vie quotidienne est revenue presque comme avant : ” Je vis tout à fait normalement.” L’histoire de Steeve prend d’ailleurs un nouveau tournant prometteur. Le club lui a proposé de rester au contact de ses copains : “Ils veulent que je devienne coach. Pourquoi pas (grand sourire) ?” Steeve savoure la deuxième chance qui lui est offerte. Toujours avec un grand sourire.

