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Pour aller plus loin
« Soros et sa bande de psychopathes ont causé beaucoup de dégâts au pays » : l’attaque lancée sur son propre réseau social est signée de Donald Trump.
Voici donc le milliardaire philanthrope dans le viseur du président des Etats-Unis qui va jusqu’à réclamer des poursuites contre lui. Il l’accuse d’avoir financé des manifestations violentes, comme les récentes tensions à Los Angeles.
La haine de Trump contre Soros n’est pas nouvelle. Et l’inimitié est réciproque. En juin 2018, ce dernier partageait ainsi publiquement son analyse : « Le président Trump est un escroc et le narcisse ultime. »
Depuis des années, le mécène humaniste est l’ennemi juré de la droite radicale et de la complosphère mondiale, la cible des conspirationnistes en tous genres.
« Soros est un ennemi mortel de la France. Il faut le combattre avec tous les moyens », lançait de son côté Eric Zemmour, le président de Reconquête, en juin 2019. Joe Rogan, podcaster conspirationniste n’est pas plus tendre : « C’est le personnage diabolique dans un film de Batman ». Mais d’où vient cette haine ?
ONG présentes dans 120 pays
Figure incontournable de Wall Street, le génie de la finance est devenu l’une des plus grandes fortunes des Etats-Unis. Cette richesse lui a permis de créer dès 1979 l’Open Society Foundations, un immense réseau d’ONG actives dans plus de 120 pays.
Objectifs : défense des droits humains, lutte contre les discriminations et soutien aux institutions démocratiques.
Autant de causes chères à ce fils de juifs hongrois, rescapé de la Shoah, aujourd’hui âgé de 95 ans. Autant de causes qui lui valent aussi de se faire détester par des ultra-conservateurs du monde entier.
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Son engagement lui a valu d’être décoré de la Médaille présidentielle de la liberté par Joe Biden, juste avant son départ de la Maison-Blanche. De quoi faire bondir Elon Musk qui a aussitôt diffusé un montage présentant Soros en Empereur Palpatine, le grand méchant de « Star Wars ».
Pendant son passage à la tête du DOGE, Elon Musk l’a ensuite accusé d’être responsable des manifestations appelant au boycott devant les concessionnaires Tesla.
« Soros finance Macron »
Souvent sur fond d’antisémitisme, les attaques contre Soros dépassent les frontières américaines.
En Hongrie, Viktor Orban a appelé « Stop Soros » sa loi pour bloquer l’entrée de réfugiés.
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Même les complotistes français se sont emparés de lui : la petite phrase « Soros finance la campagne d’Emmanuel Macron » a beaucoup circulé en 2017. Une rumeur venue d’un faux tweet créé au moment de la publication des Macron Leaks, juste avant le premier tour de la présidentielle. Une enquête a démontré que l’accusation était totalement infondée.
D’ailleurs, les accusations actuelles de Donald Trump ne reposent sur aucune preuve. Mais les démentis d’Open Society Foundations qui rappelle que sa mission consiste uniquement à « promouvoir les droits humains » n’y changent rien.
La détestation reste bien ancrée et la rancune tenace, sans doute due au soutien bien réel celui-là de la famille Soros à sa rivale Kamala Harris en 2024.
Mais Trump n’a pas fini d’entendre parler des Soros : Alexander, le fils qui a pris les rênes de l’organisation, a déclaré vouloir s’impliquer plus que son père aux Etats-Unis, notamment en soutenant des programmes encourageant les électeurs latinos et afro-américains à voter.