Portrait
Un an après la chute de la dictature Al-Assad, cette chrétienne, seule femme du gouvernement de transition d’Ahmed al-Charaa, tente de faire de son ministère des Affaires sociales et du Travail un laboratoire d’unité nationale dans un pays meurtri mais renaissant.
Lorsque Hind Kabawat a pris ses quartiers au ministère des Affaires sociales et du Travail, elle a commencé par rompre avec les codes d’un passé pesant. Les silhouettes sévères des agents de la sécurité de l’ancien régime de Bachar al-Assad ont disparu de l’accueil, remplacées par des femmes au sourire avenant. Le hall d’entrée, qui s’est couvert de plantes, accueille désormais un petit espace d’exposition d’artisanat et de toiles réalisés par des personnes handicapées. Elle a fait entreprendre des travaux et ouvert une garderie pour les enfants de moins de 6 ans du personnel, comme un message : le ministère doit incarner les politiques sociales qu’il prétend défendre.
Dans les couloirs, il n’est pas rare de croiser la ministre jusque tard le soir, nous dit-on, ou de la trouver en train de patienter devant l’ascenseur commun, comme tout le monde. Le genre de scène impossible à observer auparavant, quand le ministre (toujours un homme) bénéficiait d’un ascenseur ré…
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