Hospitalisé depuis le 15 août après avoir avalé 5 grammes de cocaïne lors d’une fouille à la maison d’arrêt de Seysses, Fethi, 37 ans, est décédé jeudi à l’hôpital Purpan. L’enquête sur les conditions de sa prise en charge se poursuit.
Jeudi, un peu après 16 heures, Fethi, détenu de 37 ans de la prison de Seysses s’est éteint, après plus de deux semaines passées dans le coma.
“Je n’arrive pas à y croire, j’avais espoir jusqu’à la dernière minute. On nous avait fait comprendre la veille que son décès était proche. J’ai tellement de peine”, confie son épouse Camélia, mère de leurs quatre enfants. Elle remercie le personnel hospitalier “pour sa gentillesse et son accompagnement”.
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Le drame avait commencé le vendredi 15 août. Lors d’une fouille, les surveillants découvrent un téléphone portable sur Fethi. Craignant de compromettre son aménagement de peine et une sortie en semi-liberté prévue mi-septembre, il avale en hâte les 5 grammes de cocaïne qu’il cache sur lui.
Très vite, son état se dégrade. Selon ses proches, il convulse dans la soirée, sans qu’aucune prise en charge n’intervienne. Le procureur de la République de Toulouse, David Charmatz, a confirmé qu’aucune intervention n’a eu lieu entre 15 heures et 23 heures, mais il a dédouané les surveillants, expliquant qu’ils n’avaient appris la gravité de la situation qu’à 23 h 10, grâce aux témoignages de codétenus.
Une enquête ouverte
Peu après, Fethi fait un malaise. À 0 h 48, il est victime d’un arrêt cardiaque. Le massage pratiqué par le Samu permet de le réanimer, mais il reste inconscient. Transporté d’abord à Rangueil, il est ensuite placé en réanimation à Purpan, où il n’a jamais repris connaissance.
Son hospitalisation avait déclenché une bataille autour de la poursuite des soins. Sa famille, épaulée par leur avocate Me Sarah Nabet-Claverie, redoutait un arrêt prématuré des traitements.
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Dans le même temps, une enquête pénale a été ouverte pour déterminer les responsabilités éventuelles de l’administration pénitentiaire. La famille dénonçait le délai de plusieurs heures avant son transfert à l’hôpital. Le parquet attend désormais les résultats des analyses toxicologiques et de l’autopsie, prévue ce vendredi, pour éclairer les causes exactes du décès.
Fethi sera inhumé dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, près de Toulouse.