September 5, 2025

Toulouse Olympique : Rob Butler, le pilier qui n’y va pas par quatre chemins

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L’Anglais est devenu un incontournable de l’effectif du TO, grâce à sa personnalité avenante qui tranche avec la brutalité de son style de jeu plutôt direct. Son profil sera d’ailleurs un atout de poids au moment de défier la robuste équipe de Batley, ce samedi, à 18 heures, à Ernest-Wallon, pour le compte du Championship.

Une imposante carrure dépasse du peloton de joueurs rentrant aux vestiaires après l’entraînement. Du haut de son 1m91 et fort de ses 110 kg, il est difficile de passer à côté de Rob Butler. L’Anglais est massif, doté de ce physique que l’on ne construit pas dans les salles de musculation mais qui lui a été conféré par la génétique. « J’ai bien fait quelques essais en deuxième ligne mais ça n’a pas duré longtemps car mon poste c’est pilier, c’est ce qui me correspond et c’est beaucoup plus simple à jouer », sourit le robuste Britannique.
Natif de Rochester, proche de Londres, Rob a fait le choix du XIII dans un coin de l’Angleterre pourtant plus dévoué au XV ou au football. « J’ai commencé à XV mais j’avais un coach qui a entraîné également une équipe de XIII, alors j’ai fait un essai puis j’ai basculé rapidement sur cette discipline », raconte le joueur âgé de 27 ans. Il faut dire que les London Broncos n’ont pas eu à trop creuser pour dénicher le potentiel de ce gaillard à la barbe fournie et au regard azur.

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« J’ai joué dans plusieurs clubs par la suite mais les Broncos m’ont lancé en professionnel et permis de remporter mon premier titre de champion donc forcément j’ai avec eux un lien particulier », admet-il avant de couper, « après ça reste le passé et aujourd’hui je suis Toulousain ».

Surnommé le « Bulldozer »

Une (ré) affirmation nécessaire, faite avec un humour « so british », quand on lui demande s’il se souvient de sa victoire en 2023 à Ernest-Wallon, contre le TO, en finale de Championship. « Forcément je m’en souviens et d’ailleurs quand je suis arrivé ici je n’ai pas souhaité trop en parler », plaisante Rob faisant vite oublier ce mauvais souvenir aux fans toulousains. Stigmate effacé à l’aide de sa personnalité attachante mais surtout de son jeu si particulier déclenchant souvent l’effarement en tribune. Un jeu ultra-physique, fait de percussions et de courses bien souvent rectilignes à destination des plus courageux défenseurs. « J’adore ça alors pourquoi j’aurais peur ? C’est l’un de mes points forts qui permet à l’équipe d’avancer », assure celui qui a gagné le surnom de « Bulldozer ». « Ce n’est pas quelque chose que je prévois en match, c’est sur le moment, à l’instinct et de toute façon je ne peux le répéter que deux ou trois fois au risque de devenir lisible ou de me mettre en danger », avoue celui qui excelle dans le travail du gros œuvre.
« Plus jeune, ça allait mais maintenant les lendemains de matchs me donnent des fois l’impression de sortir d’un véhicule accidenté mais c’est le jeu, tant que mon corps me le permettra je continuerai », conclut celui qui n’a pas encore prévu de reculer.

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