En plein centre-ville de Toulouse, l’une des banques majeures de la région engage une rénovation de grande ampleur pour transformer un bâtiment, qui date de 1909. Il sera ouvert en partie au public.
Derrière les pierres blanches du 42 rue du Languedoc, quartier des Carmes à Toulouse, c’est une véritable révolution qui s’engage. La Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées a lancé cet été un chantier de plusieurs millions d’euros pour transformer son siège historique en un lieu moderne, lumineux et ouvert.

“Ce bâtiment est notre emblème, mais il était sous-exploité. Nous avons voulu réfléchir à son devenir”, explique Fabien Foucat, membre du directoire en charge des Finances et de l’Environnement de travail.
Un plan global pour 6 000 m² en mutation
Engagé depuis 2021, le plan de transformation de la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées prévoit de rénover 50 % des locaux historiques d’ici fin 2026. Après Rodez et Tarbes, déjà livrés, c’est au tour de Toulouse d’entrer en chantier.
L’immeuble de la rue du Languedoc compte cinq étages et six niveaux au total, soit 6 000 m², sous-sol compris. L’objectif est d’optimiser chaque mètre carré et repenser l’usage des espaces. Au début des années 2010, un vaste chantier de près de 15 millions d’euros avait déjà abouti à une modernisation des espaces et de la façade.

“Nous voulons libérer deux des cinq étages pour accueillir des partenaires du secteur immobilier et créer des synergies. Tout doit être utile”, souligne Fabien Foucat.

Les travaux ont débuté en juillet. L’agence bancaire rouvrira en mars 2026, les aménagements intérieurs se poursuivront jusqu’à l’été 2026.
La future “Maison de l’immobilier”
Cœur du projet, la création d’une Maison de l’immobilier de la Caisse d’Épargne. Les équipes spécialisées seront regroupées sur place : financement de promoteurs, particuliers, haut de gamme, bailleurs…

Un étage sera réservé aux filiales comme Midi2i, conseil et gestion d’actifs, ou PromoMidi, acteur incontournable du logement neuf à Toulouse.
Pour compléter, la Caisse d’Épargne lancera un appel à projets dès la fin de l’année afin d’attirer de nouveaux métiers liés à l’urbanisme, à l’architecture ou aux enjeux environnementaux.

“L’immobilier se transforme. Nous voulons en faire un hub d’innovation, un lieu où différentes expertises se rencontrent”, insiste le dirigeant.
Lumière, art et patrimoine
L’immeuble va gagner en luminosité grâce à la recréation d’une cour intérieure vitrée, visible depuis tous les étages. Les escaliers et ascenseurs seront repensés, les verrières modernisées pour améliorer la performance énergétique.

La façade restera inchangée, mais l’agence bancaire sera déplacée de la droite à la gauche du bâtiment. À l’ancien emplacement, au rez-de-chaussée, une salle d’exposition de 300 à 400 m² verra le jour.
“Plus grande que l’Espace Écureuil que nous avions place du Capitole, elle accueillera de l’art contemporain, du design, de la littérature, de la sculpture… Nous voulons l’ouvrir à tout”, annonce Fabien Foucat.
Un investissement entre 5 et 10 millions d’euros
Le coût global du chantier est estimé entre 5 et 10 millions d’euros. “C’est un bâtiment historique, il fallait le faire revivre et ne pas le laisser se dégrader”, insiste le membre du directoire.

Au printemps 2026, la grue aura disparu et l’agence rouvrira ses portes. Mais le projet continuera de s’affiner : chaque nouvel acteur accueilli dans la Maison de l’immobilier disposera d’espaces à aménager à sa façon, jusqu’à fin 2026.
“Nous voulons faire de ce lieu une vitrine de notre patrimoine, mais aussi un moteur d’innovation au service de la ville et de ses habitants”, conclut Fabien Foucat.