Entre état de forme et qualité intrinsèque, le triangle arrière castrais sera sans doute l’une des armes les plus redoutables sur laquelle comptera le club olympien pour la saison de Top 14 à venir. Première étape face à Pau, ce samedi 6 septembre à Pierre-Fabre (17 heures).
Rangez les formules mathématiques, ce ne sont pas les angles que le manager castrais Xavier Sadourny et son staff devront calculer. Non, leurs cellules grises vont tourner à plein régime, au point de virer au rouge, mais plus pour déterminer, chaque week-end, qui formera le trio chargé de mettre le feu à l’adversaire.
À lire aussi :
INFO LA DÉPÊCHE. Un demi de mêlée du CO va prolonger son contrat
Dans une volonté de voir son équipe accroître son temps de possession, l’ancien ouvreur ne pouvait pas espérer mieux quant à l’effectif chez ses ailiers et arrières. “On a la chance d’avoir beaucoup de joueurs à ce poste-là”, en convient le principal intéressé.
Beaucoup, mais qui ont surtout montré un bel état de forme lors de la préparation, notamment Nathanaël Hulleu, dont la traversée du GR20, en Corse cet été, lui a permis de purger tous les éléments négatifs accumulés au cours d’un exercice précédent en deçà de son niveau.
À lire aussi :
Du boulodrome au rugby, Louka Guilhot, double champion de France de pétanque, se régale déjà au Castres Olympique
“On a des joueurs un peu frustrés de l’an passé et qui ont envie d’accomplir un bon début de saison, reconnaît l’Auvergnat. Nath (Hulleu) a pris confiance, Christian (Ambadiang) revient de blessure, après quatre ou cinq mois d’absence, et a forcément beaucoup d’appétit.”
L’ancien finisseur de Vannes semble avoir retrouvé son niveau qui fut celui de sa première année sur les bords de l’Agout, quand le Camerounais, coqueluche de septembre 2024, a étalé sa puissance, notamment aux entraînements.
À lire aussi :
Castres Olympique : deux cadres blessés pour plusieurs semaines et d’autres absents avant Pau
“À chacun de saisir sa chance”
“Il ne faut pas oublier Adam Vargas, qui voudra prouver qu’il peut être bien présent”, signale son manager, même si le transfuge de Valence-Romans ne s’est pas réellement mis en avant lors des matchs de préparation. “Mais il s’est immédiatement mis au niveau, il est prêt à jouer”, note Rémy Baget, désireux de surfer sur sa dynamique de l’an dernier.
Il faut dire que l’ancien Bayonnais avait particulièrement séduit avec ses caractéristiques si singulières, en dézonnant et dégageant un opportunisme et un flair qui ont porté plusieurs fois le CO. “Les blessures ont fait aussi que j’ai pu pas mal jouer, une blessure peut changer la donne, nuance le Tarnais. Mais là, il y a du monde, des profils différents. Le manager fera ses choix (sourire).”
À lire aussi :
“Le CO m’a permis de devenir l’homme que je suis” : Mathieu Babillot prolonge son contrat jusqu’en 2028
Si son précédent exercice, duquel il est sorti usé après avoir énormément joué (28 rencontres), lui offre un certain crédit auprès du staff, Baget évite de se reposer sur ses lauriers : “La concurrence est saine, on n’hésite pas à se corriger entre nous. Mais même si des fois Xavier me dit que, si je suis fatigué, je peux en garder un peu, je lui rétorque que non. Si tu laisses ta place là, tu sais qu’à tout moment, tu ne pourrais pas la retrouver.”
D’autant que deux autres candidats rentreront bientôt dans le groupe. Geoffrey Palis, en convalescence pour une lésion à un mollet, et la recrue Vuate Karawalevu, aux Fidji jusqu’à mi-septembre pour la naissance de son enfant, aiguiseront encore plus cette concurrence. Eux qui sont, comme Baget et Hulleu, de surcroît capables d’évoluer en 15. Poste où il faudra déloger un Théo Chabouni, “très costaud” selon Baget, qui a mis la main sur ce numéro depuis quelques mois.
À lire aussi :
“J’espère qu’on passera une saison passionnante et excitante ! “Le Castres Olympique a présenté son cru 2025-2026
“Tout le monde aura une opportunité, assure le manager. Maintenant, à chacun de saisir sa chance, mais je ne m’en fais pas. Ils tirent tous dans la même direction.” Vers l’en-but adverse.