September 4, 2025

Reprise du Top 14 : pour que l’exceptionnel se perpétue… Comment le Stade Toulousain s’est préparé dans l’optique d’un quadruplé historique

l’essentiel
Les champions de France auront pour ambition de montrer qu’ils ne sont jamais rassasiés. Pour ramener un 25è bouclier de Brennus et réaliser un quadruplé historique.

Heureuse génération toulousaine qui, chaque année, se voit offrir un nouveau challenge et trouve un énième levier de motivation pour remplir le frigo. Comprenez pour garnir encore et encore l’armoire à trophées. Et à chaque début de saison, cette question qui taraude le staff, les supporters et inquiète les adversaires : ce groupe a-t-il encore faim ? Quel est donc cette saison ce énième levier de motivation ? Eh bien, il faut le chercher dans le passé. Ou plutôt l’histoire quand on parle du Stade Toulousain.

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C’est donc la quête d’un quatrième bouclier consécutif, appelé autrement quadruplé. Pour rappel, la génération des années 90 l’a réalisé avec des titres en 1994 (face à Clermont), 1995 (Castres), 1996 (Brive) et 1997 (Bourgoin). Celle entraînée par Ugo Mola a déjà réalisé un exploit la saison dernière avec un triplé, devenant la troisième génération toulousaine à accomplir cet exploit depuis la création du championnat mais la première équipe française depuis la création du Top 14 en 2005.

Ramos : “On vit nos années, nos saisons à fond”

Le quadruplé, voilà donc un levier de motivation même si comme nous le confiait Thomas Ramos après la demi-finale gagnée face à Bayonne, les joueurs vivent surtout l’instant à fond et réaliseront plus tard : “C’est une cinquième finale de Top 14 en six ans donc c’est exceptionnel. Nous, on est dans le truc. On vit nos années, nos saisons à fond mais le jour où on arrêtera, on réalisera quand même que ce n’est pas rien ce qu’on est en train de faire.”

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Pour les champions de France, l’heure n’est donc pas encore de se retourner et de consulter les archives assis dans un fauteuil. Ce sera plutôt l’apanage en fin de saison des anciens des années 1990 si jamais les champions de France sont en passe de concourir pour le quadruplé… Et on ne voit pas comment ce Stade Toulousain ne serait pas au moins, de nouveau, au rendez-vous des demi-finales.

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Parce que ce groupe va avoir le renfort en cours de saison de deux grands absents de l’an dernier, à savoir un certain Antoine Dupont et Peato Mauvaka. Le premier devrait revenir sur les terrains en novembre et le second, probablement en janvier. Sans oublier Ange Capuozzo qui a manqué la finale et qui sera le premier à revenir. Trois renforts qui vont compter. Bien sûr – parce qu’une saison n’est jamais linéaire – le Stade pourrait compter d’autres blessés dans la saison mais il a prouvé, ces deux dernières saisons (avant la finale 2024, il manquait Cyril Baille, Emmanuel Meafou et Anthony Jelonch) qu’il disposait toujours de ressources mentales et d’hommes de rechange.

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Cette année, l’effectif est resté stable et le meilleur recrutement du champion de France pourrait encore être sa formation avec de nombreux jeunes qui ont déjà pointé le bout de leurs nez l’an dernier ou au cours des deux matchs de préparation. Ces deux derniers rendez-vous ont permis de constater que l’état d’esprit était resté le même et Jean Bouilhou ne s’est pas privé de délivrer un satisfecit à ses joueurs : “Le groupe est prêt et a bien bossé malgré la courte préparation. Les joueurs ont maintenant pas mal d’expérience et de vécu. Les mecs se sont bien préparés pendant les vacances. On l’a vu très vite dès la première semaine. Ce sérieux qu’ils ont eu, il faut leur tirer un coup de chapeau parce qu’ils ont joué le jeu pour être prêts pour la reprise.”

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Le groupe semble donc encore avoir beaucoup d’appétit. Et prêt à aller chercher de nouveaux titres. Au pluriel car n’oublions pas que la Coupe d’Europe constitue également un objectif du club. D’autant que la poule semble moins ardue que celle de l’an dernier et peut autoriser un meilleur classement final. Cet appétit n’est pas surprenant en soi après six semaines de congé. Il n’en demeure pas moins qu’il faudra gérer en cours de saison une certaine fatigue psychologique. Encore plus pour les internationaux qui vont enchaîner une tournée d’automne copieuse (Afrique du Sud, Fidji, Australie) et un Tournoi dont le calendrier (réceptions de l’Angleterre, de l’Irlande et de l’Italie ; déplacements au pays de Galles et Ecosse) autorise des rêves de Grand Chelem. Cette gestion de la fatigue psychologique est aussi un paramètre de la réussite actuelle du Stade. Autant que sportif. Pour que l’exceptionnel se perpétue.

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