September 3, 2025

Tennis : Pour Carlos Ramos juge arbitre du 41e ITF, « à Bagnères, c’est du très haut niveau »

l’essentiel
Il avait défrayé la chronique après son clash mémorable avec Serena Williams à l’US Open en 2018. Depuis, l’arbitre de chaise portugais Carlos Ramos, retraité du circuit professionnel avec une dizaine de finales du Grand Chelem a son actif, poursuit une carrière de juge-arbitre et ne boude pas son plaisir de retrouver l’ITF de Bagnères-de-Bigorre (du 31 août au 7 septembre) après avoir succédé à Michel Renaux en 2022.
Entretien.

Carlos Ramos se fait plaisir à Bagnères-de-Bigorre où le très haut niveau est au rendez-vous durant la semaine.
Carlos Ramos se fait plaisir à Bagnères-de-Bigorre où le très haut niveau est au rendez-vous durant la semaine.
DDM – Olivier Fayard

La 41e édition des Internationaux vient de débuter, comment se présente-t-elle ?

 

Très bien et mieux que les prévisions météorologiques le laissaient présager. Depuis ce lundi, on est épargné et finalement, on a pu passer tous les matchs sans problème pour terminer les qualifications. Surtout, les joueurs ont pu s’entraîner dans de bonnes conditions et aujourd’hui (mardi) il fait grand beau, ce qui va nous aider au parfait déroulement du tableau final avec 12 matchs tous les jours jusqu’à jeudi.

C’est vrai qu’à Bagnères il n’y a que 2 courts et pourtant, ce tournoi est réputé.

Oui, tous les jours c’est beaucoup de matchs pour le plus grand plaisir des spectateurs. On a aussi pour les entraînements des joueurs le terrain de la poudrière qui a été refait à neuf il y a deux ans. Cela nous permet de leur donner un terrain qualitatif à côté du club. Mais le tournoi de Bagnères à d’autres atouts comme le cadre face aux Pyrénées, l’accueil avec hôtel qui fait l’unanimité auprès des joueurs et une formidable équipe de bénévoles. Il faut savoir que des ITF 25 + H (25.000 dollars de prize-money avec hôtel, NDLR), il y en a seulement 2 ou 3 en France. Bagnères, c’est un endroit où les joueurs se sentent bien.

 

C’est ce qui explique le niveau traditionnellement relevé ?

Oui, beaucoup de bons joueurs viennent comme le Britannique James Storry, tête de série N.1 qui est 497e mondial. On ne regarde pas trop les classements qui servent seulement à entrer directement dans le tableau final. Mais, c’est du très haut niveau à Bagnères car entre les 200e et 500e, il y a très peu de différence. Bien sûr le prize-money commence à être important mais les joueurs viennent surtout pour gagner des points ATP pour pouvoir intégrer les Challengers qui sont avant les tournois majeurs. Il y a, encore cette année, beaucoup de joueurs français qui ont la chance de jouer un tournoi important chez eux.

Quelles sont les différences qui peuvent exister entre les différents tournois quand on est arbitre ?

C’est très différent car ici les arbitres, même s’ils ne sont pas seuls avec 2 juges de ligne, doivent juger toutes les autres lignes. Au niveau de la prise de décision, il y a un degré qui est bien supérieur que dans les grands tournois où on peut compter sur la technologie pour nous aider sans juge de ligne. Au niveau du Grand Chelem, Roland-Garros est le dernier tournoi à avoir les juges de ligne et l’idée est de les conserver. À Bagnères, l’arbitre de chaise a beaucoup de responsabilités et mon rôle en tant que juge-arbitre du tournoi est de l’aider, d’intervenir quand il y a des décisions de règlement et je suis aussi le garant du bon déroulement du tournoi et de son équité sportive.

Personnellement, vous avez été l’un des arbitres de chaise stars du Grand Chelem avec 10 finales en simple. Qu’est-ce qui vous fait venir à Bagnères-de-Bigorre ?

La passion (sourire)… et aussi, l’accueil, l’équipe de bénévoles et Christian (Gachassin, directeur du tournoi) que j’ai appris à connaître. Son accueil a été exceptionnel.

J’ai aussi la passion du vélo et dans l’équipe il y a beaucoup de cyclistes. Alors j’ai fait le Tourmalet et l’Aspin l’année dernière et enfin la semaine dernière j’ai pu gravir la Hourquette. Des souvenirs mémorables qu’on partage d’autant que je roule avec le vélo personnel prêté par Rémi Laffont de Chez Octave que je remercie. J’ai seulement peur de lui casser (rire). Mais pour l’instant comme sur le tournoi de Bagnères-de-Bigorre, tout se passe à merveille !

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